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Télécharger ce numéro au format pdf Numéro 19 - mercredi 10 août 2005 Accéder aux autres numéros

Jean-Louis Tournadre - Champion du monde 250 en 1982

Jean-Louis Tournadre est un nom moins connu que celui de Patrick Pons, de Christian Sarron ou d’Olivier Jacques, mais il n’en reste pas moins dans l’histoire comme le premier champion du monde Français en 250.

En 1980, quand Jean-Louis Tournadre vient tenter l’aventure des championnats du monde, c’est un des très bons pilotes français, mais il est noyé dans la multitude, car les pilotes de talent qui jouent un rôle en championnat du monde se "ramassent à la pelle" : Jean- François Baldé, Thierry Espié, Eric Saul, Patrick Fernandez, Patrick Pons, Michel Rougerie... Constituent une partie de la pléiade des pilotes de l’hexagone qui s’illustrent en GP. Trente deuxième en 250 avec un point en 1980, Tournadre repart en 1981 faire le mondial 250 avec plus d’expérience et termine septième du classement général.

Pour la saison 1982, le premier GP se déroule en France sur le circuit de Nogaro et, suite à un mouvement de grève pour des conditions de sécurité jugées insuffisantes, les pilotes de pointe de la catégorie ne prennent pas le départ de la course. Jean-Louis Tournadre remporte l’épreuve. Facile, pensez-vous, puisque Mang, Lavado et consorts ne sont pas au départ… Eh bien non, car si on regarde les temps des essais et de la course, c’est bien un vrai GP que remporte Tournadre. En course, Fernandez - le cinquième du championnat du monde 1981 - réalise, dans des conditions climatiques quasi identiques aux essais, le meilleur tour avec un chrono de 1’25’’00 (132,140 km/h de moyenne), soit mieux que la "pôle" d’Igoa. Tournadre, qui le bat à la régulière de 49 dixièmes de seconde, n’a donc pas fait du tourisme et a véritablement mérité sa victoire. Bien sûr, l’absence des autres laisse planer un doute, mais auraient-ils battu Jean-Louis ?

Au second GP, en Espagne, Tournadre termine deuxième derrière Lavado et devant Mang. Au GP suivant (Italie), Jean-Louis est troisième, Mang gagne... Et arrive le dernier GP de la saison. Sur le circuit d’Hockenheim, le 26 septembre 1982, c’est l’heure de vérité. Pour Mang, auteur de la "pôle" en 2’20’’24, il faut impérativement gagner et espérer que Tournadre termine au delà de la quatrième place pour être titré. Mais Tournadre montre son intelligence de la course. Il lui faut une quatrième place pour être champion du monde, et il termine quatrième. C’est donc après une splendide saison, magnifiquement gérée, que Tournadre est sacré champion du monde. Et qu’on ne vienne plus dire : "Oui, mais à Nogaro…" car, pendant la saison, Tournadre est monté huit fois sur le podium et a passé douze fois la ligne d’arrivée dans les points en douze courses. Bien des pilotes ont été champion du monde sans avoir réalisé une telle saison.


Paris-Dakar 82 : pas de victoire mais une pub légendaire

Lors de cette édition 1982, Serge Bacou sur la XT n°103 et Jean-Paul Mingels n°105 abandonnent, avec pour Mingels une grosse chute à deux jours de l’arrivée alors qu’il est en tête de l’épreuve avec 1h20 d’avance sur le deuxième. Michel Merel, le troisième pilote Sonauto Yamaha, est donc le seul des pilotes du team à rejoindre Dakar au guidon de son XT550 n°104. Accrocheur, Michel Merel est le brillant vainqueur de trois étapes successives. En effet de Gao à Mopti (538 km), de Mopti à Gao (800 km), et de Gao à Tombouctou (424 km), Michel Merel fait parler son talent et porte au sommet les couleurs de Yamaha en sortant vainqueur de haute lutte de ces étapes. Troisième au général à Tombouctou, Merel connaît des soucis moteur entre Tombouctou et Niono qui le font rétrograder au classement (6e). Mais il continue de se battre dans les étapes suivantes et remporte la 16e étape en sortant victorieux de la spéciale Dara-Louga longue de 200 km. Malgré ses efforts, Merel ne peut revenir sur le podium final de ce 4e Paris Dakar. Il termine cependant à une excellente et superbe cinquième place au classement général.


YAMAHA RD350LC : YPVS

En 1982, la RDLC est pourvue du système YPVS (Yamaha Power Valve System). Cette valve rotative à l’échappement est la principale évolution qu’elle recevra durant sa carrière. Ce système permet de faire varier le diagramme d’échappement en modifiant la taille de la lumière. Une petite lumière d’échappement favorise les performances en bas et en moyen régime, une grande favorise la puissance maximale au détriment de la souplesse, des reprises et de l’accélération.

La RDLC a aussi évolué esthétiquement : modèle avec tête de fourche. Référence sportive de son temps, la RDLC a toujours ses fidèles qui perpétuent l’esprit RDLC et continuent de faire vivre une moyenne cylindrée considérée par beaucoup comme mythique.


YAMAHA XJ650 Turbo

La XJ 650 turbo reste dans l’histoire de Yamaha comme une réussite technique... Mais pas comme une réussite commerciale.

En 1982, Yamaha "succombe" à la mode Turbo en vogue au début des années 1980 avec la XJ650 Turbo. Elle se démarque de la concurrence avec un design avant-gardiste qui ne fait pas l’unanimité.

L’apport d’un turbo n’étant pas d’un réel intérêt, la XJ 650 "compressée" ne fait pas recette. Pourtant 90 chevaux sont au rendez-vous, grâce à l’adjonction du turbo Mitsubishi dont la vitesse de rotation est supérieure à 200 000 tr/min.


Une 500 OW60 d’usine pour l’écurie Sonauto Yamaha

Ce sont seulement huit exemplaires de la 500 OW60 qui sont construits par Yamaha. Une de ces motos, celle pilotée par Fontan, est exposée dans la hall de Yamaha Motor France.

La 500 OW 60 est une moto d’usine construite à seulement huit exemplaires. Elle se caractérise par son moteur 4 cylindres 2 temps en carré dont l’alimentation est assurée par des distributeurs rotatifs. Délivrant une puissance d’environ 120 ch, la Yamaha aux couleurs de Sonauto Gauloises est pilotée par Marc Fontan qui se classe 7e lors du premier GP de l’année en Argentine, ainsi qu’au quatrième qui se déroule sur le circuit de Jarama (GP en Espagne).

Malheureusement les résultats ne sont pas aussi constants le reste de la saison, et malgré une splendide 4e place en Suède à Anderstorp, et une belle 6e place lors de la dernière épreuve de la saison en Allemagne sur le circuit d’Hockenheim, Marc Fontan termine 10e du championnat du monde. C’est le néo-zélandais Graeme Crosby, deuxième d’un championnat du monde remporté par Franco Ucini (Suzuki), qui se classe premier pilote Yamaha.


Une bonne pub c’est une pub dont on parle et qui marque...

La publicité ci-dessous est faite par Sonauto Yamaha pour célébrer les victoires de la marque et de ses pilotes : tout simplement superbe.


Numéro 19 - PDF (3,2 Mo)

Jean-Louis Tournadre (1982)

Jean-Louis Tournadre (1982)

Michel Merel - Dakar 1982

Publicité XT550 (1982)

Jean-Paul Mingels - Dakar 1982

YAMAHA RD350LC (1982)

YAMAHA XJ650 Turbo (1982)

YAMAHA 500 OW60 (1982)

Publicité YAMAHA (1982)

Publicité DT125MX (1982)

Publicité XT600 Ténéré (1982)
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