1983 - XT600Z Ténéré... L’autre XT
La XT600Z Ténéré du nom du célèbre désert africain, réplique des fameuses motos du Paris-Dakar, fait partie des XT les plus appréciées. Présentée au grand public à l’occasion du salon de Paris 1982, la XT600Z Ténéré est commercialisée par les concessionnaires Yamaha en mars 1983. Avec la Ténéré, les images des pays lointains apparaissent dans la brume des songes. Tout chez elle donne envie de la posséder, de partir à la découverte du monde et d’en faire une complice de chaque instant, même si, à son guidon, une majorité d’acquéreurs ne quittera pas l’hexagone.
Elle est craquante dans sa robe bleue, couleur des motos officielles Sonauto Yamaha qui participent au Dakar, et en impose avec son gros réservoir de 30 litres. La XT600Z Ténéré apporte un souffle nouveau à la série des XT, elle est même élue moto de l’année avant même d’être disponible dans le réseau Yamaha. Après trois ans de bons et loyaux services, la XT600Z Ténéré est profondément remaniée. Elle adopte un démarreur électrique et perd sur l’autel du modernisme sa virilité et son côté "moto d’homme" qui lui avait valu une partie de sa réputation. En cassant le mythe des mises en route musclées, la XT se démocratise. Son palmarès impressionnant, la XT l’a glané en majorité sur les pistes d’Afrique. Des pages fabuleuses de l’histoire de la moto, et particulièrement celles des Rallyes-Raids, furent écrites grâce à elle et au talent des hommes qui la pilotèrent.
Carlos Lavado - Champion du monde 250
Carlos Lavado est un pilote "ça passe ou ça casse". Souvent par terre, le bouillant Vénézuélien quand il reste sur ses roues, offre un spectacle fabuleux au public qui assiste à ses courses. C’est en 1978 que le monde des Grands Prix et les Européens découvrent Carlos Lavado qui se classe deuxième du GP Vénézuélien derrière Kenny Roberts. L’année suivante, Carlos Lavado est de nouveau au départ du Grand Prix du Venezuela, mais cette fois en catégorie 350. Et il règle leurs comptes à tous ces pilotes qui osent venir le défier en ses terres. Carlos Lavado impressionne par son aisance et par son talent le monde du "Continental Circus".
En 1980, 1981 et 1982, Lavado participe régulièrement au mondial en 250 et 350 et termine dans le top 5. En 1983 la catégorie 350 est supprimée. Carlos Lavado participe donc uniquement au championnat 250. À l’arrivée de dix des onze Grands Prix de la saison, il devient champion du monde 250 pour la première fois. C’est en sortant victorieux de quatre Grands Prix et en montant encore deux autres fois sur le podium que Lavado remporte ce championnat. Plus modéré quand la victoire n’est pas envisageable, Lavado a marqué de précieux points toute l’année. Ceux-ci lui permettent de finir avec un total de 100 points devant un Christian Sarron (73 points) qui n’a malheureusement pas été aussi régulier que le Vénézuélien.
Jacky Vimond champion de France 125 de motocross
Jacky Vimond, le pilote de motocross du team Sonauto Yamaha, s’offre en 1983 le titre de Super champion de France et termine à la septième place du mondial. L’année suivante il "officie" en catégorie 250... Catégorie dans laquelle Jacky Vimond va gravir les échelons qui conduisent à la gloire et au titre suprême.
1983 en bref... En bref...
- Kenny Roberts remporte les 200 miles de Daytona.
- Rolf Bilan est champion du monde de vitresse catégorie side-car avec un LCR Yamaha.
- Commercialisation d'une XJ550 dont le quatre cylindres en ligne double arbre à cames en tête développe 58 chevaux à 9 500 tr/min.
- Commercialisation de la XJ 900 qui possède près de 100 chevaux (97) à 9000 tr/mn en cubant réellement à 853 cm³.
- Serge Bacou remporte le deuxième Rallye de l'Atlas.
- Christophe Groux est vainqueur de l'épreuve de Fort Mahon.
- Rudy Potisek remporte l'épreuve d'Hossegor.
- Carlqvist est cinquième de l'enduro du Touquet.
- Les vaisseaux amiraux Venture et Royale débarquent en France, tout comme la XV1000SE Midnight spécial un custom sur base de TR1.
YAMAHA RD500LC - Vedette du salon de Paris 83
En championnat du monde moto Yamaha triomphe avec la 500 V4 OW61 pilotée par Roberts et décide de commercialiser, pour 1984, une réplique de celle-ci. Les ingénieurs, aux noms prédestinés, Hashimoto, Suzuki et Yayama sont préposés à sa réalisation. En 1982 ils se mettent au travail et en 1983 la RD500LC est présentée au salon de Paris avec un magnifique cadre alu, qu’elle perd malheureusement pour un cadre moins onéreux en acier lors de sa commercialisation.
Le moteur reprend en partie les caractéristiques conceptuelles de la moto de course, avec deux vilebrequins, donc un faux V4, mais abandonne l’alimentation par disques rotatifs pour une à clapets implantée dans les carters pour les cylindres du bas et une à clapet directement placée dans les cylindres du haut. Une superbe version Sarron Replica, reprenant les couleurs du team Sonauto, est commercialisée en 1985.
YAMAHA Venture 1200
Yamaha commercialise deux versions, la Venture et la Royale, de la XVZ12T/TD qui se différencient par le degré d’équipements. La Royale est la plus sophistiquée et aussi la plus lourde avec ses 338 kilos. Le quatre cylindres en V, qui développe à 5 000 tr/min une puissance de 97 chevaux et un couple de 11 mkg, n’est pas d’une puissance superflue... Même sur la version Venture et ses 10 kilos de moins que la version Royale !
Mais le degré de sophistication, réglage de la pression d’air des suspensions par "ordinateur", ventilation interne du carénage... Ne fait pas tout et la XVZ ne fait pas recette... Il faut avouer qu’elle est desservie par une tenue de route aléatoire au delà de 140 km/h.
YAMAHA XJ900
Avec cette moto, Yamaha complète sa gamme de routières. Esthétiquement dans la lignée des XJ650 et 400, elle s’en démarque cependant par un ensemble selle, réservoir, caches latéraux et dosseret qui donne l’impression d’être une coque. Elle se différencie aussi de ses devancières par sa tête de fourche.
Fort appréciée des "routards", la XJ900 a bonne presse et se taille rapidement une image de grande routière. Sa fiabilité reconnue, ainsi que son moteur qui possède puissance et allonge, n’y sont d’ailleurs pas étrangers.
Paris-Alger-Dakar 1983, la fin d’une époque
Pour cette cinquième édition du Paris-Alger-Dakar, ce sont 385 concurrents qui se présentent au départ place de la Concorde à Paris, le 1er janvier, et qui espèrent arriver à Dakar le 19 janvier. Mais voilà, le Dakar reste plus que jamais le Dakar, une course éprouvante et exigeante, et seuls 90 concurrents voient le Lac Rose après avoir parcouru 12 000 km en traversant l’Algérie, le Niger, la Haute-Volta, la Côte d’Ivoire, le Mali et la Mauritanie pour finir au Sénégal. L’équipe officielle Sonauto Yamaha est composée de Serge Bacou, Ludovic Loue, J-P Mingels, Michel Merel et de Jean-Claude Olivier.
Serge Bacou est le pilote le mieux classé au final après avoir réalisé quelques belles performances, à commencer par le prologue à Olivet, qu’il "s’offre". Deuxième de la première spéciale algérienne, Bacou récidive entre Chirffa et Dirkou et gagne de nouveau entre Nara et Kiffa. Quant à Jean-Claude Olivier au guidon de la n°80, il fait preuve d’une grande régularité en terminant souvent dans le top 15, ce qui le conduit à une brillante 7e place finale. JCO réalise aussi quelques beaux coups d’éclat avec des podiums aux étapes Chirffa-Dirkou et Tiougoune-Dakar où il se classe chaque fois troisième. Merel, bien classé, doit abandonner après une grave chute (mâchoire cassée). Mingels et Loue abandonnent aussi. En revanche le Belge Kirkpatrick signe, avec sa quatrième place au classement général, le meilleur résultat Yamaha. C’est un bicylindre qui gagne et qui sonne la fin des victoires du monocylindre au Dakar.
Carlqvist champion du monde 500 de motocross
Carlqvist remporte le championnat du monde de cross catégorie 500 avec son YZ490 à refroidissement par air.
Il termine devant une meute de Honda pilotées par Malherbe, Noyce et Thorpe qui ne sont pas les premiers venus, d’où la valeur du titre conquis par le pilote Yamaha.
Carlqvist est un talentueux pilote de motocross, mais c’est aussi un excellent compétiteur au Superbiker de Carlsbad, épreuve mixte terre bitume, où il se classe 5e en 1981 et 1982.
Rallye de l’Atlas première victoire de la XT600 et de Serge Bacou
Le pilote, officiel Yamaha depuis 1978, Serge Bacou, conjure le sort en remportant sa première compétition africaine ; le Rallye de l’Atlas au guidon de sa XT600 n°7. Serge Bacou précède Philippe Vassard de plus de cinq minutes et Cyril Neveu de presque neuf minutes. Cette victoire est aussi un renouveau pour Yamaha qui n’avait pas gagné en Afrique depuis la victoire de Neveu dans le Dakar 1980.
Les modèles 1983
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