C’est au guidon de cette WR360 (n° 430 pour les ISDE - International Six Days Enduro) que Stéphane Peterhansel réalise une saison 1989 exceptionnelle en enduro, mais surtout des ISDE fantastiques où il décroche le titre en 500 et au scratch devant un autre Français, le regretté, Gilles Lalay. La France remporte d’ailleurs le Trophée mondial récompensant la meilleure nation aux ISDE avec son équipe composée de Boissonade, Lalay, Pidoux, Morales, Olivier et Peterhansel.
La meilleure saison de Christian Sarron en GP500 : 3e au général
Cette saison 1989, certainement la plus belle, est la saison de la régularité pour Christian Sarron. En effet sur les quinze courses que compte, cette année-là, le championnat du monde 500, Christian marque des points quatorze fois sur les quatorze départs pris. Lors de l’épreuve italienne (Misano), la course est interrompue par la pluie et Christian Sarron, comme la majorité des pilotes de pointe, ne prend pas le second départ ; la piste étant jugée trop glissante.
Si durant cette saison Christian ne gagne pas de Grand Prix comme en 1985 (GP d’Allemagne à Hockenheim), autre saison où il termine troisième du championnat 500, il monte quand même trois fois sur le podium et termine quatre fois à son pied, au terme de splendides courses. Eddie Lawson (Honda) est le champion du monde de la saison 1989 avec 228 points, devant Wayne Rainey (Yamaha) 210,5 points et Christian Sarron 165,5 points qui précède Kevin Schwantz (Suzuki) de 3 points.
Palmarès 1989 de Christian Sarron |
26 mars |
7e |
GP du Japon à Suzuka |
09 avril |
3e |
GP d’Australie à Phillip Island |
16 avril |
6e |
GP des Etats-Unis à Laguna Seca |
30 avril |
4e |
GP d’Espagne à Jerez de la Frontera |
28 mai |
5e |
GP d’Allemagne à Hockenheim |
04 juin |
4e |
GP d’Autriche au Salzburgring |
11 juin |
5e |
GP de Yougoslavie à Rijeka |
24 juin |
3e |
GP de Hollande à Assen |
02 juillet |
4e |
GP de Belgique à Spa |
16 juillet |
4e |
GP de France au Mans |
06 août |
5e |
GP de Gr.-Bretagne à Silverstone |
13 août |
2e |
GP de Suède à Anderstorp |
27 août |
4e |
GP de Tchécoslovaquie à Brno |
17 septembre |
8e |
GP du Brésil à Goiania |
YAMAHA FZR 750R0W01
En 1988 Yamaha présente la FZR750R OW01. L’appellation prestigieuse OW n’est pas usurpée car cette moto, produite et homologuée à 1 000 exemplaires pour pouvoir participer aux épreuves superbike de 1989, est réellement une moto de compétition.
Toutes les solutions techniques retenues font de cette machine une moto d’exception. Avec son moteur spécifique, à l’alésage de 72 mm (68 mm pour la série), ses bielles et ses soupapes courtes, sa boîte de vitesses racing, son cadre Deltabox alu, ses suspensions haut de gamme... La FZR750R est une pure sportive. Elle fut importée en France à 400 exemplaires.
YAMAHA XTZ750 Super Ténéré
La XTZ750 Super Ténéré, qui reprend le nom magique du célèbre désert maintes fois terrain d’aventure du Paris-Dakar, est présentée en 1988 et commercialisée l’année suivante. Elle est dérivée dans l’esprit de la moto réalisée par Sonauto, la fameuse FZ750 Ténéré, "la Fusée", avec laquelle JCO, son initiateur, termine 12e du Dakar 1986, des YZE920 Ténéré de 1987, ainsi que des motos officielles YZE750 Ténéré qui brillent sur le Dakar en 1988 avec Picco deuxième, Mas quatrième et Jean-Claude Olivier septième.
La Super Ténéré reçoit un accueil des plus chaleureux. Taillée pour la route et l’aventure, la XTZ750 Super Ténéré possède un moteur bicylindre parallèle à refroidissement liquide - une première pour Yamaha sur ce type de motorisation - au concept Genésis à cinq soupapes par cylindre qui développe une puissance plus que respectable de 70 ch, et une partie-cycle à la hauteur des attentes des acquéreurs. De plus, comme en rallye raid les Super Ténéré YZ750T d’usine marquent de leurs empreintes le Paris-Dakar en étant deuxième de l’édition 1990, pilote Carlos Mas, et premières en 1991 et 1992 avec Stéphane Peterhansel, la popularité de la Super Ténéré de série n’en est que renforcée. C’est d’ailleurs 11 776 Super Ténéré qui se sont vendues durant sa brillante carrière longue de neuf belles années.
Qu’est-ce que le système EXUP
Le système EXUP est un système de valve à l’échappement. Un servo-moteur géré par un microprocesseur fait jouer le positionnement des valves dans l’échappement en fonction des paramètres analysés, régime moteur, ouverture des carburateurs... Ce qui permet un contrôle approprié des ondes de pression des gaz d’échappement. Ce système participe activement à l’amélioration du couple et de la puissance moteur.
Pub Yamaha façon BD
1989 en bref... En bref...
Présentation du TW200, un nouveau concept Yamaha... Pour le fun.
Didier Veracini fait le tour du monde avec sa Ténéré et sa planche de surf.
Victoire de Peterhansel au Superbiker de Montlhéry, au trèfle Lozérien et aussi au championnat de France d’enduro.
Girard une nouvelle fois sur le podium en championnat de France de trial (3e).
Bradshaw est champion US de SX 125 côte Est.
Après une collaboration avec Cosworth en 1988 Yamaha participe au championnat du monde de formule 1 avec un moteur V8.
Ruggia 14e en 1987, 7e en 1988 et encore classé 7e du mondial GP 250 en 1989.
Paris-Tunis-Dakar Picco 2e et Peterhansel 4e pour son deuxième Dakar
Stéphane Peterhansel hérite du numéro "fétiche" de Jean-Claude Olivier qui ne participe pas à ce Dakar, onzième du nom. Le plus jeune pilote d’usine du plateau compte bien, du haut de ses 23 ans, tirer les enseignements de sa participation passée (18e en 1988) et démontrer que, malgré sa jeunesse, il est un prétendant sérieux à la victoire.
"Peter" réalise d’ailleurs le meilleur temps du prologue en terre catalane. Puis les choses sérieuses commencent avec l’arrivée en Tunisie où Peterhansel termine 4e de la première étape. Ensuite, Stéphane passe 3e au général pour prendre la tête de celui-ci à Tumu avec 1’46" d’avance sur Gilles Lalay. L’étape suivante étant annulée, c’est donc toujours en leader que "Peter" s’élance dans l’étape Dirkou/Termit où la navigation est primordiale. Stéphane rejoint l’arrivée en 27e position avec 2h28’03" de retard sur le vainqueur Picco à cause d’un amortisseur arrière cassé. Mais Stéphane, descendu 9e au général, ne baisse pas les bras et, dès l’étape suivante, il sort la grosse attaque et termine 2e à 42" de Lalay après 535 km de course. Il est 4e au général. En enchaînant ensuite trois superbes victoires d’étapes (11e, 12e et 13e étapes), Stéphane repasse 3e au général à 1h25’50" du premier Picco sur Yamaha... Et tout en se permettant d’aller rechercher justement Picco parti sur une mauvaise piste (panne de boussole). Mais dans l’étape suivante Tombouctou/Bamako, Picco et Perterhansel, qui joue le suiveur de luxe, réalisent une étape moyenne en navigation (15e et 16e) qui rétrograde Picco à la 2e place du général et Peterhansel à la 4e. Stéphane gagne encore les trois dernières spéciales, mais le classement reste inchangé. Yamaha place cinq motos dans les dix premiers.
Palmarès YAMAHA Paris - Tunis - Dakar 1989 |
2e | Franco Picco YZE750 |
4e | S. Peterhansel YZE750 |
5e | Cyril Neveu YZE750 |
7e | Carlos Mas XT600Z |
9e | Andrea Marinoni YZE750 |
15e | A. Signorelli YZE750 |
Stéphane Peterhansel aurait pu gagner le Dakar si un amortisseur arrière cassé avant la grande étape du Ténéré... Mais avec des si.
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