La 9e étape entre San Miguel de Tucumán-Córdoba en Argentine n’a pas souri aux pilotes Yamaha. Leader ce matin après la journée de repos, David Casteu (Yamaha YZ450F Rallye-Team Casteu-Yamaha Racing France-Elf) est rentré ce soir au bivouac à la 21e place, alors qu’Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) terminait 28e. Pure satisfaction en revanche en Quad où Lukasz Laskawiec (Yamaha YFM700R-Laskawiec Rally Team) et Marcos Patronelli (Yamaha YFM700R-HFP-Yamaha Racing Team Argentina-Yamalube) signent les deux meilleurs temps du jour…
Les chutes, mot d’ordre du jour et bourreaux des Yamaha YZ450F Rallye ! C’est d’abord le leader du général à Tucuman, David Casteu (Yamaha YZ450F Rallye-Team Casteu-Yamaha Racing France-Elf) qui, au détour d’un virage au km 120, va percuter une vache ! Conséquences : épaule droite luxée et monture abîmée pour le Niçois qui va voir sa journée définitivement virer au cauchemar en perdant plusieurs heures sur une panne mécanique à 15 km de la fin de spéciale. Arrivé au bout de la spéciale à pied, David Casteu (Yamaha YZ450F Rallye-Team Casteu-Yamaha Racing France-Elf) n’ira pas plus loin ! Et ce n’est pas son coéquipier Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) qui consolera la marque aux diapasons ! Egalement victime de plusieurs chutes, le 2e leader des Bleus lâche près de 32 minutes et retombe à la 6e place du général. Et finalement le moins malheureux reste « Chaleco » Lopez, également tombé, mais qui ne perd « que » 16 minutes face à Cyril Despres.
Il attendait une très bonne journée depuis le départ de Lima. Elle est enfin arrivée ! Parti en 11e position ce matin, avec 24’26 minutes de retard sur la tête du général, Cyril Despres a livré une partition parfaite tout au long de cette 9e étape, tracée sur des pistes rapides, mais très dures pour les pneus et les freins. A l’attaque sur toute la première partie, le Français a ensuite géré l’usure de ses gommes, avant de finir en trombe pour signer son 31e succès sur le Dakar, 4’03 minutes devant son plus proche poursuivant, Joan Barreda. L’Espagnol aura toutefois été le seul à tenter de rivaliser avec le Français, malgré une chute dans la matinée, et termine 2e, 1’11 minutes devant son coéquipier Botturi.
Conséquences de cette folle journée, le général est totalement bouleversé, et c’est désormais le Portugais Ruben Faria, porteur d’eau de Cyril Despres, qui pointe en tête, 5’23 minutes devant son leader ! Derrière, le Chilien Chaleco Lopez reste 3e à 9’06 minutes et limite ainsi parfaitement les dégâts. Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) n’a pas dit son dernier mot puisque le Français, qui pointe à la 6e place, n’est qu’à 28 minutes du leader.
Pas tant de péripéties chez les Quads, où Marcos Patronelli (Yamaha YFM700R-HFP-Yamaha Racing Team Argentina-Yamalube) a contrôlé et terminé à 1’05 minute du vainqueur du jour, Lukasz Laskawiec (Yamaha YFM700R-Laskawiec Rally Team) qui empoche ainsi la 2e victoire de sa carrière sur le Dakar, devant un Marcos Patronelli (Yamaha YFM700R-HFP-Yamaha Racing Team Argentina-Yamalube) désormais leader du général avec 1h32 d’avance sur Ignacio Nicolás Casale (Yamaha YFM700R-Autogasco) et 2h08 sur Rafal Sonik (Yamaha YFM700R-Poland National Team).
Côté Autos, meilleur temps de la première partie de spéciale, Giniel De Villiers a longtemps espéré apporter enfin à Toyota sa première victoire d’étape 2013, mais c’était sans compter sur la dureté mécanique du parcours du jour qui l’a contraint à lever le pied en fin de parcours. Au final, le Sud-Africain termine à 9’39 minutes du vainqueur du jour, Nani Roma. Au volant de l’éprouvé Mini, le Catalan s’est encore une fois montré terriblement efficace sur ce terrain rapide et signe la 13e victoire de sa carrière, 4’11 minutes devant Stéphane Peterhansel et 6’54 minutes devant le Régional Orlando Terranova.
Le fait marquant de cette journée reste toutefois les soucis techniques de Nasser Al-Attiyah, contraint de s’arrêter de nombreuses fois dans la spéciale, après une faute de pilotage qui se serait terminée contre un arbre, selon le témoignage de concurrents passés devant lui. Le Qatarien laisse ainsi filer ses ultimes espoirs de titre et permet à un « Peter » toujours aussi régulier de compter désormais un très confortable matelas d’avance en tête, avec 49’31 minutes sur De Villiers, et 56’03 minutes sur son coéquipier russe Leonid Novitskiy.
« C’était une spéciale longue, dans laquelle on se bat beaucoup avec le volant » , lance Stéphane Peterhansel. « A la fin, on sent la fatigue arriver et on peut manquer de lucidité, sur des pistes où il y a par exemple beaucoup de pierres. Il fallait faire attention de ne pas partir à la faute, cela va très vite de crever ou d’arracher une roue. Donc nous avons pris un rythme sage mais assez constant. Sur ce genre de pistes, on peut imaginer que les buggys puissent être en difficulté. On aurait pu gagner encore plus de temps, mais il aurait fallu prendre des risques. Ça prend forme, mais il y aura encore des grosses étapes où les buggys seront à leur avantage. Il faut prendre du temps quand on en a la possibilité, car du côté de Fiambala, ou alors dans les dunes de Copiapo, il y a toujours le risque de faire des erreurs. C’est dur de rester concentrer si longtemps, on est à plus de 5h40 de spéciale ! »
Classement Etape 9
Classement Général Provisoire
Mardi 15 janvier - Étape 10 : Córdoba-La Rioja (Liaison : 279 km, Spéciale : 357 km, total : 636 km)
Et vitesse rime avec finesse
Les virtuoses du guidon et du volant seront les plus à l’aise sur l’exercice du jour. Si les autos et les camions seront séparés des motos et quads, les caractéristiques de leurs programmes respectifs sont similaires. On alterne ici le sinueux et le rapide, au rythme du passage de secteurs boisés à des plateaux beaucoup plus dégagés. Le tout dans un décor qui peut par endroits rappeler l’Irlande aux esprits les plus ouverts !
Classement Yamaha