Frans Verhoeven (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Netherlands Verhoeven) et Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) ont enfin retrouvé un rythme de croisière. En terminant 11e et 14e de l’étape du jour entre La Riola et Fiambala en Argentine, les deux pilotes Yamaha reprennent du galon au classement provisoire moto (8e et 7e)…
Les trois derniers jours difficiles ont fait place à plus de plaisir pour les deux pilotes Yamaha, Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) et son coéquipier Frans Verhoeven (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Netherlands Verhoeven). Les deux hommes ont parcouru les 220 km de la spéciale du jour avec le même rythme avec l’avantage à l’arrivée de Fiambala pour le pilote Néerlandais, six minutes devant le Français. Blessé au bras la veille dans une mauvaise chute, Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) peut se satisfaire ce soir de reprendre deux positions au provisoire (7e), tout comme Frans Verhoeven (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Netherlands Verhoeven) qui grimpe de quatre positions (9e).
« Fiambala c’est fait et globalement bien fait » , lance Olivier Pain. « Globalement positif même si je lâche 20 minutes au leader mais je regagne deux places au général grâce aux déboires d’Helder et Svitko ! 7e donc (le chiffre a Enzo) mais le top 5 reste l’objectif désormais à 34 minutes. Je me suis perdu au début de la spéciale et j’ai donc roulé en retrait après ! C’est vrai que j’accuse le coup de mes chutes, des deux dernières nuits trop courtes et des deux plantages dans les dunes. Vu l’heure de notre arrivée au bivouac ce soir, je vais pouvoir me reposer un peu plus et voir mon kiné. Il reste 2 000 km dont 850 chronométrés. Ca peut le faire après un bon repos aujourd’hui et des résultats comme la semaine dernière dans les deux dernières grosses spéciales autour de Copiapo. C’est le pari gagnant ? On l’espère ! »
Dans une 11e spéciale, raccourcie de 30 km en raison d’un début de parcours rendu délicat par les intempéries des derniers jours sur la région de Fiambala, Kurt Caselli a une nouvelle fois prouvé qu’il ne remplaçait pas Marc Coma par hasard. Parti en 5e position, l’Américain a profité d’un sable rendu très porteur par l’humidité des derniers jours, pour faire parler la poudre et toute sa science des terrains typés baja. A la clé, une 2e victoire d’étape dès son 1er Dakar pour celui que l’on surnomme « Special K », 4’45 minutes devant Paulo Gonçalves et 6’24 minutes devant Cyril Despres. Malgré une petite erreur de navigation en début d’étape, le tenant du titre s’est néanmoins parfaitement repris en fin d’étape, profitant de la roue de Caselli, pour finalement conforter encore sa position en tête du général avec désormais 13’16 minutes d’avance sur son coéquipier Ruben Faria et 18’08 minutes sur « Chaleco » Lopez, 5e temps du jour après avoir un peu « jardiné » en fin de spéciale. Enfin, à noter que victime d’une lourde chute à 50 km de l’arrivée, l’Espagnol Joan Barreda s’est blessé à l’épaule, et ne sait pas si il prendra le départ demain.
En Quad, l’Australien Paul Smith profite également d’un sable plus porteur que prévu pour signer sa première victoire d’étape sur le Dakar, respectivement 4’18 minutes et 5’42 minutes devant les Argentins Gastón González (Yamaha YFM700R-GGRT) et Marcos Patronelli (Yamaha YFM700R-HFP-Yamaha Racing Team Argentina-Yamalube). Pas de quoi pour autant bouleverser le général, où le cadet des Patronelli continue à caracoler en tête avec 1h50’22 d’avance sur Ignacio Nicolás Casale (Yamaha YFM700R-Autogasco) et 2h46’59 sur Rafal Sonik (Yamaha YFM700R-Poland National Team).
Première Sud-Américaine sur un Dakar, Josefina Gardulski (Yamaha WR450F-Team Yamaha Chile) a tenu son pari en affrontant 9 étapes du rallye. Elle cède sur l’étape Tucuman-Cordoba en s’inscrivant dans la grande tradition de l’épreuve. « Au début de l’étape Axel (Heilencotter, n°95) avait des problèmes avec sa moto. Quand je lui propose de le remorquer il me dit : ‘Mais il reste 800 kilomètres !’. Je lui réponds que le Dakar, c’est d’abord l’entraide » .
Pendant près de trois heures, l’improbable attelage progresse. Puis, il faut se rendre à l’évidence, son compagnon d’infortune ne pourra par récupérer sa moto. Alors Josefina, 133e au général, reprend sa route. Du moins elle essaye. Un court-circuit et un début d’incendie ruine ses espoirs d’arriver sur la Place de la Moneda. Sur le coup de 23h, après avoir été évacuée sur le bivouac, elle sort du poste médical : « Je suis très triste, mais tout va bien. Je reviendrai plus forte encore l’an prochain ». Le team manager de Yamaha Chile indique alors : « Dans une heure, c’est son anniversaire » . Josefina Gardulski, 25 ans et un jour maintenant, est toujours dans la caravane : « Pour continuer à apprendre, et aider les deux pilotes de l’équipe encore en course » . Si jeune, et déjà si Dakar !
En Auto, c’est encore la météo qui est venue troubler la donne dans cette 11e étape. La montée des eaux subite et simultanée dans deux rios aux km 69 et 85 du parcours du jour, la direction de course a été obligée pour raisons de sécurité, d’arrêter l’étape au CP1, km 84. En attendant la décision officielle du collège des commissaires sportifs, Robby Gordon qui menait alors les débats à ce point, avec 38 secondes d’avance sur Ronan Chabot et 1’47 minute sur Lucio Alvarez, devrait donc s’offrir la victoire d’étape, sa 8e sur le Dakar. Pointé 6e au CP1, 39 secondes derrière son principal rival Giniel de Villiers, Stéphane Peterhansel n’en conserve pas moins la tête du général avec 51’59 minutes d’avance sur le Sud-Africain.
« Les journées qui nous rapprochent de l’arrivée, c’est important de les terminer sans faire de grosses erreurs, cela nous rapproche du podium » , explique Stéphane Peterhansel. « On ne peut pas dire que ce soit une mauvaise opération. Mais bon, on était là, on roulait tranquillement. On faisait attention où on mettait les roues, pour ne pas se poser dans des rios trop profond. Il vaut mieux perdre quelques secondes à trouver le bon passage, plutôt que de laisser plusieurs minutes sur un rio. Nous avons vu de l’eau, mais au moment où nous sommes passés ce n’était pas encore la catastrophe. Mais c’est comme il y a quelques jours, le niveau peut monter d’un mètre de profondeur en quelques minutes » .
Classement Etape 11
Classement Général Provisoire
(Liaison : 396 km, Spéciale : 319 km, total : 715 km)
Banco à Copiapó
On enjambe cette fois la Cordillère dans le sens est-ouest, par le Paso San Francisco, pour replonger dans le désert d’Atacama et goûter à tous les types de difficultés qu’il peut poser en Rallye-Raid. Les grosses portions de dunes sont situées en plein coeur de la spéciale : il faudra y escalader des « cathédrales » et éviter de se poser dans des cuvettes tout aussi grandes. Sur les pistes, la partie ne sera pas plus aisée, les rochers et cailloux, même dispersés, pouvant stopper net les plus rapides. Ceux qui rejoindront Copiapó sur un sans-faute auront marqué de précieux points dans la bataille finale.
Classement Yamaha