Avec 7 participations au Dakar, dont deux à la 9e place en 2010 et 2012, Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) peut se satisfaire d’être allé au bout de la 35e édition. Le pilote Yamaha, qui est resté quatre jours en tête de l’épreuve durant la première semaine de course, termine son Dakar 2013 au 6e rang. Avec une victoire d’étape et le leadership durant un week-end, David Casteu (Yamaha YZ450F Rallye-Team Casteu-Yamaha Racing France-Elf) a lui-aussi marqué la mémoire collective mais sa terrible chute durant la 9e étape lui laisse un gout amer. En revanche, pour ses débuts au guidon de l’YZ450F Rallye, Frans Verhoeven (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Netherlands Verhoeven) a parfaitement rempli son contrat avec à la clé une victoire d’étape. On reparlera sans doute des deux porteurs d’eau Michaël Metge (Yamaha YZ450F Rallye Yamaha Racing France-Yamalube) et Romain Souvignet (Yamaha YZ450F Rallye-Team Casteu-Yamaha Racing France-Elf) qui ont été au bout de leur premier Dakar ! Que dire des performances du Yamaha YFM700R chez les quads. Avec une 2e victoire sur l’épreuve pour l’Argentin Marcos Patronelli (Yamaha YFM700R-HFP-Yamaha Racing Team Argentina-Yamalube) mais surtout un triplé YFM700R grâce Ignacio Nicolás Casale (Yamaha YFM700R-Autogasco), second derrière Marcos Patronelli et Rafal Sonik (Yamaha YFM700R-Poland National Team) 3e ! Enfin saluons avec justesse l’incroyable Dakar en auto de Stéphane Peterhansel qui dédie sa 11e victoire au Dakar (6 en deux roues avec Yamaha et cinq en auto) à son ami et mentor Jean-Claude Olivier, disparu tragiquement une semaine plutôt, jour pour jour !
17e de la 14e et dernière étape du Dakar 2013, gagnée par le Chilien Francisco « Chaleco » Lopez, le Français Cyril Despres remporte son 5e Dakar, et rejoint ainsi Cyril Neveu au palmarès de l’épreuve, à une marche du record de Stéphane Peterhansel. Surtout, le Français peut s’enorgueillir d’avoir amené son porteur d’eau, le Portugais Ruben Faria, sur la 2e marche du podium.
Chaleco trahit par sa mécanique. Contraint de changer de moteur, après avoir perdu sa 4e vitesse en fin de 13e étape, le Chilien Chaleco Lopez a logiquement écopé d’une pénalité de 15 minutes, retombant ainsi en 3e position du général, 8’34 minutes derrière Faria, et surtout 1’30 minute seulement devant le Slovaque Ivan Jakes. En danger donc pour son podium, autant que touché dans son honneur, le Chilien a tout donné dans cette dernière étape, longue de 126 km chronométrés, pour, au final, s’offrir son 5e scratch du rallye, 29’’ secondes devant Ruben Faria et 37 secondes’ devant son rival pour le titre de meilleur performer, l’Espagnol Joan Barreda.
Reste qu’au général, ce baroud d’honneur du Chilien ne change rien : c’est bien Desprès et Faria qui triomphe grâce à une implacable stratège en piste. Le tenant du titre, Cyril Despres, s’offre ainsi son 1er doublé victorieux et un troisième succès en Amérique du Sud (2010-2012-2013), après ses 2 premières victoires en terres africaines (2005-2007). Un 5e titre, qui le place désormais à égalité au palmarès avec Cyril Neveu, conquis finalement 10’43 minutes devant son porteur d’eau, Ruben Faria, désormais motard portugais le mieux classé sur un Dakar, et 18’48 minutes devant le héros du pays, Chaleco Lopez. Derrière, belle performance du modeste, mais hyper régulier, Slovaque Ivan Jakes qui termine 4e à 23’54 minutes, soit plus de 20 minutes devant l’Espagnol Juan Pedrero, 5e.
Avec l’espoir de pouvoir grimper en 5e position à l’issue de l’ultime étape, Olivier Pain (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Racing France-Yamalube) a du se contenter de la 6e place après avoir terminé aujourd’hui 8e de l’étape. Il précède dans l’ordre son coéquipier Frans Verhoeven (Yamaha YZ450F Rallye-Yamaha Netherlands Verhoeven), 11e de la 14e étape et 9e à Santiago. Pointent ensuite l’Australien Rodney Faggotter (Yamaha YZ450F Rallye-HFP-Yamaha Australia) à la 14e place et les deux porteurs d’eau : Michaël Metge (Yamaha YZ450F Rallye Yamaha Racing France-Yamalube) et Romain Souvignet (Yamaha YZ450F Rallye-Team Casteu-Yamaha Racing France-Elf), 18e et 33e pour leur premier Dakar.
« J’ai passé une première semaine excellente, en tête du rallye pendant 5 étapes » , lance Olivier Pain, le fer de lance des bleus. « Ensuite, une petite erreur de navigation m’a couté cher. Je suis parti un peu derrière dans la deuxième semaine, et ça s’est mal enchaîné. J’ai fait une chute sur le dos, puis dans la même spéciale j’ai percé mon réservoir. Sur ce coup là, j’ai perdu gros. Ensuite je me suis ouvert le coude. Le temps de me remettre à niveau, je me suis calmé un peu, et sur les derniers jours j’ai réussi à remonter un peu au classement, maintenant je suis 6e. L’objectif c’était le Top 5, j’y suis à une place près mais la première semaine rattrape bien. C’était un beau Dakar pour moi » .
Côté quads aussi la maîtrise du vainqueur a été impressionnante. 3e de la dernière spéciale remportée par le Sud-Africain Sarel Van Biljon, sa 3e en 2013, Marcos Patronelli (Yamaha YFM700R-HFP-Yamaha Racing Team Argentina-Yamalube) remporte son 2e Dakar après celui de 2010, et revient ainsi à égalité avec son frère aîné, Alejandro, absent cette année. Surtout l’Argentin, qui a pris la tête du général dès la 2e étape, finit avec 1h50’35 d’avance sur le Chilien Ignacio Nicolás Casale (Yamaha YFM700R-Autogasco), et 3h16’49 sur le Polonais Rafal Sonik (Yamaha YFM700R-Poland National Team). Un gouffre !
« Pour tout dire je suis très content de cette deuxième place » , explique Ignacio Nicolás Casale. « Je n’arrive pas encore à y croire. Je n’ai pas de mots. Je suis deuxième et c’est quelque chose d’inédit pour le Chili. Je suis très ému. Je remercie les gens qui m’ont appuyé. Je les aime encore plus qu’il ne m’aime ! Ce Dakar a été tranquille pour moi. Parce que je me suis beaucoup entraîné. Et du coup j’ai moins senti la dureté du Dakar. L’an dernier, j’ai terminé épuisé. Et cette année je pourrais faire une paire d’étapes encore. L’objectif ça va être de faire mieux. Ce sera difficile. Mais on arrive à tout dans cette vie. Il faut juste s’entraîner beaucoup et tout se réalise. Je suis jeune et j’ai du temps devant moi. J’ai beaucoup de projets avec les quads. Je voulais améliorer ma quatrième place de l’année dernière. Et cette deuxième place c’est quelque chose. Je suis content que Marcos ait gagné. Il a été le meilleur. On gagne, on perd. Les courses sont comme ça. Merci » .
En autos, cette dernière étape a vu le baroud d’honneur de Nani Roma, vainqueur de sa 4e victoire 2013, ce qui en fait le meilleur performer de l’édition, respectivement 13 secondes et 31 secondes devant les Argentins Orlando Terranova et Lucio Alvarez. Un 9e succès en carrière qui ne permettra cependant pas au Catalan de reprendre la 3e marche du podium à son coéquipier Leonid Novitskiy, 7e du jour. Reste évidemment la satisfaction pour le Team X-Raid de placer 4 de ses machines aux 5 premières places, et surtout de conserver le titre acquis l’an passé, grâce à un Stéphane Peterhansel inébranlable. En pleine gestion, sur cette dernière étape comme tout au long de la dernière semaine, le Français conclut sans surprises son 25e Dakar par une 5e victoire sur 4 roues, la 11e toutes catégories confondues. Au final, « Peter » devance de 42’22 minutes le toujours aussi régulier Sud-Africain Giniel de Villiers, et de 1h28’22 donc le Russe Novitskiy.
« C’est un moment particulier : beaucoup d’émotions et de tension pendant quinze jour de course, et toute la pression retombe d’un coup » , ajoute Stéphane Peterhansel. « J’ai une pensée pour Jean-Claude Olivier, qui nous a quittés la semaine dernière. C’est lui qui m’a tout appris, donc la deuxième semaine a été pénible parce que j’y ai pensé tout le long. Maintenant je lui dédie cette victoire, et nous allons malgré tout essayer d’en profiter. Une course n’est jamais gagnée d’avance. L’équipe a fait un super boulot. On ne s’est jamais arrêté, jamais soucié de la mécanique. On n’avait qu’une chose à faire, c’est rouler le plus vite possible. D’un autre côté, mon copilote Jean-Paul a fait un super boulot de navigation. On n’a jamais eu besoin de lever le pied. Le rythme a toujours été soutenu, à part les deux ou trois derniers jours où nous avons commencé à gérer. Depuis que je roule en voiture, c’est la première fois qu’on fait une course sans avoir un problème technique. C’est la meilleure voiture que je n’aie jamais utilisée. Cette victoire n’était pas simple, car on savait que les buggys allaient être rapides. Mais cette situation m’a permis de rester concentré dès le début de course, j’ai attaqué pour prendre de l’avance sur ceux qui allaient être mes rivaux. La saveur est toujours très forte, car il y a toute une équipe derrière. Sven Qandt s’implique depuis plus de dix ans sur le Dakar, et avec tous les gens qui travaillent autour de nous, il a le fait de partager cette victoire »
Classement Etape 14
Classement Général Final
Classement Yamaha