Nevers, 11 février 2014 : Salut à tous !
J’ai écrit un petit « carnet de voyage » qui retrace mon essai MT-07 à Lanzarote en qualité d’ambassadeur pour la France, et je viens le partager avec vous, en espérant que vous ressentirez un peu l’énorme plaisir que j’ai pris … ! Début du périple pour Lanzarote le 06 février à partir de la gare de Paris Bercy - je vous épargne tous les détails de mon voyage au départ de Nevers, de mon arrivée à l’hôtel et de ma nuit.
Matin du 07 février
Cette fois, c’est bon, le grand jour est arrivé ! Me voici à l’aéroport d’Orly Ouest alors que dehors la tempête souffle sur la région parisienne. Je suis perdu. Pas étonnant en venant de Nevers et n’ayant jamais mis les pieds dans un si grand aéroport ! Je retrouve Laurent, de Yamaha Motor France, qui va m’accompagner durant tout mon séjour à Lanzarote, et surtout qui sera d’une aide plus que précieuse, pour communiquer en anglais et m’aider à comprendre de nombreuses petites choses.
Hop, c’est parti ! 08h15 : on monte dans l’avion, un A321.
Mon premier rêve se réalise : monter à bord d’un gros porteur : le pied total. Un décollage sur les chapeaux de roues, 200 km/h en quelques secondes… autant vous dire que ça pousse !
Après un vol de 2 heures à allure raisonnable, on se pose à Madrid. À peine le temps de descendre qu’il faut courir dans cet aéroport tout en longueur, pour aller prendre l’avion qui nous emmènera à destination. 11h 25, embarquement et décollage imminent. On retrouve dans l’avion les autres gagnants européens, belge, polonais, espagnol, et après un voyage de 2 heures, j’aperçois un bout de terre : Lanzarote !
Une fois posé, le choc est intense : il fait chaud ! Il y a du vent, mais même en petite veste ou en tee-shirt, ce n’est pas gênant. Et dire qu’en France c’est la tempête… Une délégation de Yamaha Europe vient nous chercher et nous emmène à l’hôtel Hesperia. Sur place, nous remplissons les formalités administratives en anglais s’il vous plaît !
Et là, elle m’attend, celle pour qui j’ai fait tout ça : la MT-07 !
Mais pas le temps de s’attendrir devant ses formes toutes fluettes, il faut ranger ses affaires, manger un peu - eh oui, debout depuis 5h40 du matin, le ventre est vide, ca gargouille ! J’entre dans la chambre et la rebelote encore un choc : une suite ! la chambre est plus grande que mon premier appartement ! Mais je n’aurais que très peu de temps pour en profiter. Et puis, je ne suis pas là pour ça… On se retrouve tous vers 15h pour déjeuner en terrasse et retrouver une autre partie de l’équipe. Maintenant, c’est quartier libre pour nous jusqu’à 19h ! Alors, piscine chauffée et farniente pour moi.
19h déjà !! Pas vu le temps passer. Toute l’équipe Yamaha se retrouve autour d’un autre bar pour la présentation de la bien nommée MT-07. L’équipe de conception et là : elle nous vient tout droit du Japon. Le responsable communication de Yamaha Europe, nous présente la machine…
… et il y a plein de nouveautés :
un cadre poutre tubulaire léger avec un moteur porteur
un bras oscillant asymétrique plus léger grâce à une nouvelle méthode de fabrication par pressage. Ce bras oscillant est relié à une suspension de type Monocross avec amortisseur réglable en précharge, monté horizontalement directement sur le carter du moteur. Tout en étant plus compacte, cette disposition contribue à un équilibre optimal.
roues en aluminium coulé de 17 pouces de diamètre, à 10 bâtons et un pneu arrière de 180 de large.
nouveau moteur bicylindre en ligne de 689 cm³ et un calage type Crossplane a 270° pour gagner en couple, et fait de matériaux légers et plus petits qui permettent de réduire le poids.
Suite à cette présentation, on nous donne les explications pour la journée de roulage que tout le monde attend. Donc, départ à 9h pour le groupe 1 auquel j’appartiens avec Laurent, 9h30 pour le groupe 2 et 10h pour l’équipe Yamaha. Une courte nuit s’offre à moi !
Le lendemain, 8h, je suis à bloc ! Je vais prendre mon petit déjeuner : bol de céréales avec du lait svp, mais d’autres avalent du bacon avec des oeufs !! Je retourne dans la chambre, petit coucou via Skype à ma future femme, et hop ! J’enfile pantalon de moto, chaussures, gants et casque et me voilà fin prêt à faire trembler Lanzarote !
On me donne la clef de la Yam sur le parking. Ce sera la 21 pour moi et de couleur « Race Blu ». Mince… j’aime pas cette couleur. C’est pas grave, je ferai avec, et ça ne gâchera pas le plaisir ! 9h30. c’est bon. Séquence d’allumage. Le compteur se met en fonction, il est diablement lisible malgré le soleil et tout y est : compte-tours, rapport engagé, trip, conso, heure, température extérieure et moteur, et bien sûr, vitesse !
Bon, l’allumage du moteur… euh comment on fait ? Pas de bouton comme sur mon Fazer ! « Descends le bouton rouge, tu verras ! » Le moteur démarre sans bruit et sans aucune vibration ! C’est bon, moi je suis prêt ! Mon petit 1m75 est plus que suffisant pour mettre les deux pieds à plat. Les personnes petites seront à l’aise !! Elle est vraiment toute fine et d’une légèreté… 179 kg tout pleins faits , 40 kg de moins, que mon Fazer ! Bon, bien… première engagée c’est parti, et au bout de 20 mètres c’est le choc ! (j’aime bien ce mot !) J’ai l’impression d’avoir toujours roulé avec cette machine. La prise en main est immédiate, les commandes tombent sous la main sans avoir à chercher quoi que ce soit.
Je passe deux-trois rapports, la boite se fait docile pour le moment. Les rapports se passent facilement et sans bruit. Quelques rond-points plus tard, les grandes routes arrivent, on peut commencer à pousser un peu… Troisième vitesse, 6000 tours, vache c’est vrai qu’il a du couple pour un p’tit moulin comme ça ! Toujours aucune mauvaise vibration ne vient gâcher le plaisir ! Bon, maintenant t’es en sixième… À 2000 tours, l’ER-6 vibrerait comme un tracteur, mais elle ?
Sixième enclenchée à 2000 tours, gaz, une vibration se fait sentir - normal, je suis quand même en sous-régime - mais elle s’estompe très vite. Les rétros ne vibrent même pas en roulant à allure soutenue. Aucune vibration dans les mains, ni dans les fesses ! La troisième vitesse et très polyvalente, pouvant s’utiliser dans de nombreuses situations.
Des virages… ha, enfin ! On va tester le comportement sur routes sinueuses : la moto se place où je veux, elle obéit au doigt et surtout, à l’oeil. Les Michelin Pilot Road 3 d’origine font leur boulot. Certains les critiquent, moi pas. Test de freinage : rien à redire, les étriers 4 pistons font ce qu’on leur demande avec une prise en main progressive. Attention au frein arrière quand même, car lui, bloque la roue rapidement ! Premier arrêt pour des photos en statique et en dynamique dans un virage. Trois essais chacun : c’est vraiment sympa de faire comme les pros.
Le shooting photo terminé, on a encore droit à 20 minutes de routes avant d’aller se réhydrater. Toujours ce même sentiment de confiance. Les jambes sont idéalement placées. À confirmer pour les plus grands. 20 min et 30 secondes plus tard, on peut enfin boire !!! Ha, j’ai soif, c’est qu’on a chaud sous le cuir.
Nous donnons nos premières impressions à l’équipe Yamaha avant que le groupe 2 n’arrive. On remet tout notre attirail et hop, tests en centre-ville avec des rues étroites, un revêtement moyen… La belle ne se fait pas sentir, en 2 ou en 3, rien ne la dérange, nul besoin de jouer avec l’embrayage, les démarrages sont facile, mais gaffe quand même au démarrage trop vigoureux ou vous allez éclairer le ciel ! Surement dû à l’amortisseur arrière réglé un peu trop souple.
Le son de la MT-07 est agréable, mais le pot d’échappement d’origine étouffe vraiment trop le bruit du bicylindre. Un pot adaptable serait le bienvenu et ça tombe bien Yamaha et Akrapovic y ont pensé !! 110 km au compteur : aucune fatigue ne se fait ressentir, juste un peu mal aux fesses, la selle et un peu dure, mais il y a pire ! Et puis surtout, moi je suis habitué à une selle confort à gel.
À table ! Hé oui : il 13h et la faim se fait ressentir. On s’arrête dans un petit resto en bord de mer où l’on va super bien manger.
On repart : il ne reste plus beaucoup de kilomètres, mais toujours ce même plaisir de chevaucher cette moto. Arrivé à l’hôtel, on pose la moto… et oui malheureusement il faut la rendre ! Débriefing puis pour terminer ce weekend parfait, on se fait une soirée dans un petit restaurant. Le lendemain, c’est le retour en avion puis en taxi, sous la pluie de Paris. Merci de m’avoir lu !
Énorme merci à Laurent B de Yamaha qui a réussi à me supporter, pour les traductions, les nombreuses infos, et pour sa gentillesse. Merci à l’équipe Yamaha Europe pour l’organisation. Merci aux équipes d’ingénieurs pour la MT07…. et aussi pour toutes les autres Yamaha !
Ce que j’ai aimé : Pas de fatigue après 200 km parcourus, c’est une moto idéale pour la ville, qui permet de sortir sur les petites routes et de bien s’éclater à son guidon. Le nouveau moteur est bien conçu, le nouveau cadre est léger, elle a un look d’enfer, la conso reste minime, et il y a quantité d’accessoires dispos… Et puis la couleur Race Blu finalement
Ce que je n’ai pas aimé : La selle un peu dure, une suspension un peu molle, un pot qui étouffe trop les sons.