Si Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) a occupé la tête de la course durant 6 tours, c’est au final Mavrick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) qui s’impose devant Andrea Dovizioso et Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube).
Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) a décroché son premier succès au guidon de la Yamaha YZR-M1. Après avoir dominé la pré-saison et le début de l’épreuve qatarie, le pilote ibérique a concrétisé en s’offrant sa 2e victoire en catégorie reine, mais celle-ci avec Yamaha.
Les pilotes du MotoGP attendaient ce premier rendez-vous avec impatience, mais une averse est venue perturber les hostilités. Retardé d’environ quarante-cinq minutes, le départ de la course, réduite de deux tours, a permis à Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) de s’installer en pole pour la première fois sous ses nouvelles couleurs après avoir bouclé deux tours de chauffe.
À l’extinction des feux rouges, l’Espagnol s’est pourtant très vite incliné, d’abord face à Andrea Iannone puis au double Champion du Monde Moto2, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3), lequel a bondi depuis la 4e place sur la grille pour se positionner en tête.
Le Français n’a pas tardé à enchaîner les tours rapides et prendre ses distances sur son plus proche rival, Andrea Dovizioso, avant de partir à la faute au 6e tour. Le pilote tricolore n’est malheureusement pas parvenu à repartir, mais a très certainement marqué l’esprit de ses adversaires.
Dovizioso héritait alors du commandement et comptait déjà quelques encablures sur Marc Márquez, lequel menait un lutte pour la 2e marche du podium face à Iannone et Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), sous les yeux de Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube).
Après Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3), Iannone est tombé à son tour à 11 tours du drapeau à damier, laissant le champ libre à Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube). Le pilote Yamaha a imprimé son rythme pour fondre comme neige au soleil sur Dovizioso. La lutte opposant l’Italien et l’Espagnol a profité ainsi à Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), lequel s’était débarrassé de Márquez pour revenir sur les deux leaders.
Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) s’est finalement emparé de la première position dans le dernier tour, saisissant tout de suite son opportunité. La nouvelle recrue Yamaha, dont la première victoire en MotoGP remontait au dernier Grand Prix de Grande-Bretagne, a ensuite produit l’effort pour filer vers le drapeau à damier et ne laisser aucune chance à Dovizioso pour prendre son aspiration.
Après un week-end difficile, Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) s’est finalement hissé sur la troisième marche du podium.
Márquez a échoué quant à lui au pied de ce même podium devant son coéquipier Dani Pedrosa et Aleix Espargaró. Scott Redding (Octo Pramac Racing), Jack Miller (EG 0,0 Marc VDS) ont terminé devant Álex Rins, premier rookie devant Jonas Folger (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3).
À l’instar des leaders, Loris Baz (Reale Avintia Racing) a opté pour le bon choix en prenant le pneu arrière médium lui permettant de réaliser une seconde moitié de course exemplaire. Le Haut-Savoyard a terminé 12e, juste derrière Jorge Lorenzo. Héctor Barberá (Reale Avintia Racing), Karel Abraham (Pull&Bear Aspar Team) et Tito Rabat (EG 0,0 Marc VDS) complétaient quant à eux le Top 15 devant le duo Red Bull Factory Racing, Pol Espargaró et Bradley Smith.
« Je suis vraiment satisfait, l’équipe a accompli un excellent travail en m’offrant une moto toujours parfaitement réglée. Honnêtement, j’ai pris un bon départ pour me porter à la deuxième place au premier virage, mais j’ai dû redresser la moto pour éviter d’entrer en collision avec Zarco ; Márquez et Dovizioso en ont profité pour me doubler. La piste était glissante, je n’ai jamais pu maintenir ma vitesse de passage en courbe. Ainsi, il était difficile de faire tourner la moto et j’ai même dû élargir dans une courbe rapide. C’était difficile sur les premiers tours, mais je savais que j’avais un bon rythme et que je devais rester concentré. Pas à pas, j’ai repris confiance jusqu’à revenir dans la roue de Márquez. J’ai ensuite essayé de revenir sur Dovizioso, mais je ne savais pas comment le passer. Au terme d’une belle bataille, j’ai réussi à m’imposer en restant serein. Je suis vraiment ravi et je tiens à remercier l’équipe qui a fait du bon travail. C’est comme vivre un rêve : ma première course sous les couleurs Yamaha avec une pole position et une victoire, je ne pouvais pas espérer mieux. »
« Bien sûr, si j’avais eu à parier sur moi, sur mon podium aujourd’hui, je ne l’aurais pas fait ! Peut-être pour 10 euros ? Nous n’avons jamais abandonné et nous avons toujours essayé de donner le maximum. Nous avons tenté trois ou quatre settings sur la moto ce matin au warm up, lesquels se sont avérés mauvais. Sous la lumière du jour, j’usais mon pneu en trois virages. Ces conditions étaient donc meilleures pour moi. Nous avons une fois de plus apporté des changements sur la moto pour la course. Je me suis senti à l’aise et j’ai réalisé un bon départ. J’espère que cette course nous donnera suffisamment d’informations pour continuer dans cette direction. Je suis content, car j’ai vu Maverick durant toute la course alors que ce n’était jamais arrivé durant les Tests. »
« J’avais annoncé vouloir passer sous le drapeau à damier mon premier Grand Prix MotoGP et j’ai malheureusement échoué puisque je suis tombé après six tours. L’important c’est que le rythme est là. J’ai montré que je pouvais rouler devant avec les meilleurs, j’ai pris confiance en moi… Honnêtement, même si je voulais profiter de ma quatrième place sur la grille, je ne pensais être en mesure de partir comme ça tout seul devant. Bien sûr, avec les quelques gouttes tombées avant le départ, je sentais que je pouvais peut-être faire un coup… Mais de là à doubler tout le monde. Je suis content d’avoir réussi à prendre un très bon rythme d’entrée, ce qui n’a jamais été mon fort. J’étais vraiment bien sur la moto, pas au-dessus de mes moyens. Malheureusement, c’est quand j’ai voulu un peu me décontracter pour pouvoir conserver mon rythme que j’ai légèrement changé de trajectoire en arrivant au freinage. A cette vitesse-là, deux centimètres suffisent… Peut-être que la piste commençait aussi à être un peu plus humide. Quoi qu’il en soit j’ai perdu brutalement l’avant au freinage. On a montré ce week-end que nous étions compétitifs. Vivement la prochaine course en Argentine. »
En deuxième ligne sur la grille de départ, Joan Mir (Leopard Racing), vainqueur du dernier rendez-vous en Autriche, a décroché sa seconde victoire en Moto3 au terme d’une course extrêmement disputée sur le Circuit International de Losail.
Dans le peloton jusqu’au passage sous le drapeau à damier, le jeune majorquin, s’est brillamment défendu au jeu des aspirations dans un groupe d’une douzaine d’adversaires en lice pour une place sur le podium. Il a repris l’avantage quelques instants avant l’arrivée pour se tenir à quelques encablures de son premier poursuivant, John McPhee (British Talent Team), qui signait ici le 3e podium de sa carrière.
Conservant l’avantage de sa pole position au premier virage, Jorge Martín (Del Conca Gresini Racing Moto3) a pu résister durant deux tours avant de se faire reprendre par ses rivaux. L’Espagnol s’est toutefois emparé sur le fil de la 3e place disponible sur le podium devant Arón Canet (Estrella Galicia 0,0).
Auteur d’un départ discret depuis la 3e place sur la grille, Romano Fenati (Marinelli Rivacold Snipers) s’est armé de patience en remontant peu à peu dans la hiérarchie. Celui qui s’est hissé sur le premier podium de sa carrière ici même lors de ses débuts en 2012 se classait cinquième de ce premier rendez-vous de la saison.
Fenati a su contenir son compatriote et ancien coéquipier Andrea Migno (Sky Racing Team VR46), lequel a fini la course à la 6e position devant le vainqueur de l’édition 2016, Niccolò Antonelli (Red Bull Ajo). Marcos Ramírez (Platinum Bay Real Estate), Fabio Di Giannantonio (Del Conca Gresini Racing Moto3) et Adam Norrodin (SIC Racing Team) complétaient quant à eux le Top 10.
Philipp Öttl (Südmetall Schedl GP Racing), 2e sur la grille, occupait les avant-postes lorsqu’il est parti au tapis à 6 tours du drapeau à damier, entraînant au passage Juanfran Guevara (RBA BOE Racing Team). L’Allemand a réussi à repartir avant d’être contraint à l’abandon.
Vice-Champion du Monde en titre, Enea Bastianini (Estrella Galicia 0,0) a pour sa part connu plus de difficulté en se battant d’abord pour une place dans les points face à Nicolò Bulega (Sky Racing Team VR46). Bastianini a profité des incidents du groupe de tête pour mener le groupe des poursuivants. Ce dernier s’inclinait finalement sur une erreur à l’avantage de Livio Loi (CIP) ; lequel concluait la course à la 12e place derrière le rookie Ayumu Sasaki (SIC Racing Team). Darryn Binder (Platinum Bay Real Estate), Bulega et Tatsuki Suzuki (SIC58 Squadra Corse) fermaient le Top 15.
Dans le clan français, Jules Danilo (Marinelli Rivacold Snipers) a conclu cette première course de la saison en 17e position derrière Bastianini.
Franco Morbidelli (EG 0,0 Marc VDS), en pole position de son 54e départ en Grand Prix, a longtemps couru après sa première victoire. Mais la patience de l’Italien a finalement été récompensée puisque celui-ci s’est imposé de main de maître au terme d’une course en solitaire dans le désert qatari.
Le pilote Marc VDS, qui s’était vu priver de la deuxième place ici même la saison passée après avoir anticipé son départ, a conservé le bénéfice de sa pole position au premier virage. Et malgré plusieurs tentatives de Tom Lüthi (CarXpert Interwetten), le Transalpin a pu conserver les commandes dont il s’était emparé à 17 tours de l’arrivée. Il concluait tout compte fait la course avec 2.5 secondes d’avance sur le Suisse.
Si le pilote helvète, vainqueur de la dernière édition sur ce tracé, n’a pas réussi à contrer la suprématie de Morbidelli, il a cependant su contenir Taakaki Nakagami (Idemitsu Team Asia) qui a tenté de le déloger, en vain. Le Japonais a dû se contenter de la troisième place devant Miguel Oliveira, qui se positionne au pied du podium de sa première course. Álex Márquez complétait quant à lui le Top 5 de cette première épreuve de la saison à près de 11 secondes de son coéquipier.
L’Espagnol s’est tenu hors de portée du groupe des poursuivants mené par Luca Marini (Foward Racing Team) devant Fabio Quartararo qui, pour sa première course Moto2, a su hausser le ton face des pilotes plus expérimentés. 7e, il devançait Lorenzo Baldassarri (Foward Racing Team) et la Tech3 de Xavi Vierge. Axel Pons (RW Racing GP) se classait dixième.
Dominique Aegerter (Kiefer) héritait de la 11e position, devant le second rookie du classement, Francesco Bagnaia (Sky Racing Team VR46). Danny Kent (Kiefer Racing), Jesko Raffin (Garage Plus Interwetten) et Xavier Siméon (Tasca Racing Scuderia Moto2) inscrivaient les ultimes points.
Champion du Monde Moto3 en titre, Brad Binder (Red Bull Ajo) s’élançait de la 22e position sur la grille de départ de son premier Grand Prix en catégorie intermédiaire. Le Sud-Africain achevait la course à la 20e place derrière Tetsuta Nagashima (BE-A-VIP Sag Team).
Prochaine épreuve, le 9 avril pour le GP d’Argentine à Termas de Río Hondo (2/18).
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