Un peu plus d’un an après son dernier succès, Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) s’est imposé devant Danilo Petrucci et Marc Márquez pour une 115e victoire en GP dont 89 en catégorie reine.
Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) a triomphé avec l’art et la manière à Assen. Le nonuple Champion du Monde a su braver ses adversaires et la pluie pour être récompensé de son 115e succès en Grand Prix.
Qualifié en pole position pour la première fois de sa carrière, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) réalisait le départ parfait en menant dès le premier virage devant Marc Márquez et Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube). Le Français mettait rapidement les bouchées doubles et pointait déjà avec un peu plus d’une demi-seconde sur son rival espagnol au premier passage. Danilo Petrucci (Octo Pramac Racing), qui s’élançait lui aussi de la 1e ligne, devançait son coéquipier Scott Redding (Octo Pramac Racing), lequel complétait le Top 5. Vainqueur des deux dernières épreuves, Andrea Dovizioso figurait quant à lui au 7e rang.
Au 3e tour, Márquez réussissait à faire la jonction sur Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) accompagné de Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et de Petrucci. Ce dernier comptait alors plus d’une seconde sur le peloton des poursuivants mené un moment par Álvaro Bautista (Pull&Bear Aspar Team) avant d’être battu par Redding puis de se faire piéger. Le Britannique se retrouvait rapidement sous la menace de Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), mais le Catalan chutera malheureusement quelques instants plus tard dans la chicane sous les yeux de Dovizioso.
Chaussé de pneus softs à l’avant comme à l’arrière, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) arrivait à contenir les assauts de ses adversaires équipés de gommes plus dures. Mais peu avant la mi-course, Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) décidait de hausser le ton en passant Marquez et le pilote tricolore sur un dépassement pour le moins osé. Le représentant du team Monster Yamaha Tech3 n’avait pas d’autre choix que de s’incliner. Petrucci en profitait également pour s’emparer de la 3e position pour se mettre à la poursuite des deux leaders et parvenait à prendre l’ascendant sur Márquez alors que Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) restait en observateur à la 4e place. Cette passe d’armes aux avant-postes permettait à Dovizioso de rapprocher.
À neuf tours du drapeau à damier, la pluie venait pimenter les hostilités. Les pilotes avaient alors la possibilité de faire un détour par leur box pour procéder à un changement de machine ; ce que Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) s’empressait de faire un peu trop rapidement puisqu’il se voyait pénalisé d’un ride-through pour avoir dépassé la limite de vitesse dans la voie des stands.
Sur des œufs, Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) se maintenait en tête devant Petrucci. Pendant que les deux Italiens creusaient l’écart, Cal Crutchlow (LCR) fondait comme neige au soleil sur Dovizioso et Márquez. Au terme d’une lutte à couteaux tirés dans le dernier tour, Márquez s’en sortait avec les honneurs en se hissant sur la 3e marche du podium. Crutchlow et Dovizioso complétaient alors le Top 5.
Vainqueur de l’édition 2016 aux Pays-Bas, Jack Miller (EG 0,0 Marc VDS) finissait 6e devant Karel Abraham (Pull&Bear Aspar Team) et Loris Baz (Reale Avintia Racing). Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) inscrivait pour sa part les points de la 14e position derrière Dani Pedrosa et Tito Rabat (EG 0,0 Marc VDS). En 7e ligne sur la grille, Jorge Lorenzo a également tenté de changer de machine, mais devait finalement se contenter de la 15e place.
Fort de cette victoire, Dovizioso quittait les Pays-Bas en tête du classement provisoire avec 4 points d’avance sur Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et 7 sur Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube).
« Je suis très heureux à plus d’un titre : d’abord parce que c’est une victoire importante importante pour le Championnat, mais surtout parce que la sensation procurée par le fait de revenir au sommet après un an est fantastique. Sincèrement, je cours pour ce que je ressens durant les cinq ou six derniers tours. C’est toujours génial, en particulier après une année sans succès. Ce fut une course excellente et la lutte l’était tout autant face à Petrucci et les autres. Je suis également ravi d’un point technique, car nous avons beaucoup travaillé sur la moto et changé le châssis. Je sens que je suis désormais en mesure de piloter la moto à ma manière. Tout est ouvert et cette année nous avons découvert que tout peut changer d’un circuit à l’autre. Nous devons maintenant attendre la semaine prochaine pour essayer d’être aussi compétitifs au Sachsenring. »
« C’est le métier qui rentre. Tout n’a pas été parfait aujourd’hui, mais le bilan du week-end est largement positif. Même celui de cette journée. J’ai pris un très bon départ et j’ai fait plus d’une dizaine de tours en tête. C’était vraiment une sensation agréable après avoir réalisé la pole samedi. Il y avait deux virages où j’étais un peu moins bien que les autres, mais globalement je me sentais bien et capable de rester dans le groupe de tête jusqu’à la fin. Et puis il a commencé à tomber quelques gouttes… Cela m’a perturbé, j’avais peur de chuter, je n’avais plus le même feeling. J’ai donc fait le pari de rentrer pour changer de moto. C’était trop tôt et l’équipe ne m’attendait pas. Du coup, le limiteur n’était pas enclenché et je suis ressorti trop vite. Ce qui m’a valu d’avoir à repasser par les stands. C’était la première fois que je me retrouvais à gérer ce genre de conditions, et je me rends compte que j’ai encore des choses à apprendre. Je l’ai dit, le bilan de cette journée demeure largement positif. J’étais compétitif et s’il n’avait pas plu j’aurais pu monter sur le podium. »
Arón Canet (Estrella Galicia 0,0) a triomphé pour la 2e fois de la saison du côté d’Assen. L’Espagnol, récemment confirmé dans la même équipe pour 2018, a longtemps attendu avant de porter une attaque décisive dans le dernier virage pour filer tout droit vers un nouveau succès.
Sur une piste encore légèrement humide par endroits, Nakarin Atiratphuvapat (Team Asia), 4e sur la grille, virait en tête au premier freinage, mais Jorge Martín (Del Conca Gresini Racing Moto3) réussissait rapidement à lui voler la vedette. Bo Bendsneyder (Red Bull Ajo), Joan Mir (Leopard Racing) et Tatsuki Suzuki (SIC58 Squadra Corse) venaient s’immiscer aux avant-postes, suivi de près par Adam Norrodin (SIC Racing Team) et Romano Fenati (Marinelli Rivacold Snipers) ; lequel figurait déjà au 6e rang au 2e passage alors qu’il s’élançait de la 5e ligne.
Son coéquipier Jules Danilo (Marinelli Rivacold Snipers) menait pour sa part le peloton des poursuivants en bagarre pour la 7e position face à Fabio Di Giannantonio (Del Conca Gresini Racing Moto3). Sous pression, l’Italien partait néanmoins à la faute, tout comme son compatriote Enea Bastianini (Estrella Galicia 0,0) qui devra plus tard se résoudre à l’abandon. Après 5 tours, Fenati profitait d’une erreur de Martín pour s’emparer du commandement devant Bendsneyder, Mir, Suzuki et Norrodin. Martín se voyait quant à lui repoussé à la 6e place, ou du moins temporairement, puisqu’il parvenait aussitôt à retrouver le sommet de la hiérarchie.
Peu avant la mi-course, l’Espagnol orchestrait les affrontements, mais n’arrivait pas à se distancer ses rivaux. Cette lutte permettait à Arón Canet (Estrella Galicia 0,0) de faire la jonction sur Norrodin pour former un groupe de 11 pilotes en lice pour la victoire, complété par John McPhee (British Talent Team) derrière Marcos Ramírez (Platinum Bay Real Estate). À cinq tours de l’arrivée, Martín rétrogradait au 11e rang sur un dépassement un peu trop optimiste. Mir dirigeait alors les hostilités devant McPhee, Danilo et Fenati. Le Majorquin conservait sa première place à l’entame de la dernière boucle, mais Fenati le doublait avant la chicane. Canet franchissait finalement la ligne en tête avec quelques millièmes d’avance sur l’Italien et McPhee.
Martín échouait quant à lui au pied du podium tandis que Danilo s’offrait le meilleur résultat de sa carrière en Moto3 en terminant 5e. À la sortie du dernier virage, Bendsneyder chutait suite à un contact avec Gabriel Rodrigo (RBA BOE Racing Team). L’Espagnol héritait de la 7e position, intercalé entre Ramírez et Suzuki. Mir ne faisait pour sa part pas mieux que 9e alors que Norrodin se faisait piéger, laissant la dixième place à Nicolò Bulega (Sky Racing Team VR46).
Au classement provisoire, Mir compte désormais 30 points d’avance sur Canet qui repasse devant Fenati.
Franco Morbidelli (EG 0,0 Marc VDS), qui fera ses premières armes en catégorie reine la saison prochaine, s’est adjugé une nouvelle victoire au TT Assen, la 5e de l’année.
Tom Lüthi (CarXpert Interwetten) avait pourtant bondit depuis la première ligne pour signer le holeshot, mais le Suisse devait s’incliner au premier passage derrière Morbidelli, Miguel Oliveira (Red Bull Ajo) et Takaaki Nakagami (Idemitsu Team Asia), vainqueur ici même l’an passé. Álex Márquez (EG 0,0 Marc VDS), Mattia Pasini (Italtrans Racing Team) et Xavier Siméon (Tasca Racing Scuderia Moto2) formaient le groupe en lice pour la victoire.
Après une remontée exemplaire, Pasini prenait le commandement suivi par Nakagami et Morbidelli. Repoussé au 4e rang, Oliveira se retrouvait sous la menace de Márquez et de Lüthi tandis que Siméon perdait quelque peu du terrain. Nakagami produisait à son tour l’effort en tentant de creuser l’écart sur Pasini, en vain. L’Italien enchaînait les chronos rapides pour rester au contact du pilote japonais non loin devant Morbidelli et Lüthi. Malgré une brève apparition de la pluie à 10 tours l’arrivée, Nakagami maintenait un rythme que seul Morbidelli semblait être en mesure de suivre. Mais la passe d’armes entre les deux leaders permettait à Lüthi de refaire la jonction.
Plus expérimenté, Lüthi réussissait à se mettre légèrement hors de portée de ses adversaires à l’entame de la dernière boucle, mais Morbidelli ne s’avouait pas vaincu puisqu’il reprenait le contrôle pour se frayer un chemin vers son 5e succès de l’année. Nakagami montait sur la 3e marche du podium suite à la sanction infligée à Pasini pour avoir coupé au travers de la chicane. Il terminait donc 4e devant Oliveira et Márquez. Siméon a quant à lui remporté son duel sur Hafizh Syahrin (Petronas Raceline Malaysia) pour la 7e place.
Dans le clan français, Fabio Quartararo (Pons HP 40) était 9e, premier rookie de la hiérarchie devant Francesco Bagnaia (Sky Racing Team VR46). Fort de cette victoire, Morbidelli pointait toujours en tête du classement provisoire avec 12 longueurs d’avance sur Lüthi et 35 sur son coéquipier.
Prochaine épreuve, le 2 juillet pour le GP d’Allemagne au Sachsenring (9/18).
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