Si Valentino Rossi et Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) montent sur le podium, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) a été le grand animateur du GP australien avec au passage 7 tours en tête et le meilleur tour en course.
Les pilotes MotoGP se donnaient rendez-vous sous un ciel nuageux, mais une piste sèche au départ de leur course à l’occasion du Grand Prix d’Australie.
Qualifié en pole position, Marc Márquez négociait le premier virage en tête avant d’être immédiatement délogé par Jack Miller (EG 0,0 Marc VDS). Principal rival de Márquez dans la lutte pour le titre, Andrea Dovizioso commettait une erreur à l’entame de la 2e boucle et se voyait repoussé en 20e position.
Alors que Miller creusait un léger écart, Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) reprenaient le dessus sur Márquez tandis que Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3), complétait le Top 5 avant d’être battu par Aleix Espargaró (Racing Team Gresini).
Après 5 tours, Miller rétrogradait peu à peu dans la hiérarchie laissant les commandes de l’épreuve au trio Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et Márquez. Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) était 4e avant de s’imposer sur Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et de se hisser en 2e position. Pendant ce temps, Aleix Espargaró se faisait piéger à hauteur du premier virage sous les yeux de Cal Crutchlow (LCR).
Sur une erreur de Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) au virage n° 4, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) se positionnait en tête, suivi par Márquez. Le Français parvenait à contenir le tenant du titre tandis que Miller réussissait à se placer devant Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube). Non loin derrière, se tenaient Andrea Iannone, Cal Crutchlow et Álex Rins, lequel complétait le peloton des leaders.
À mi-parcours, Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) doublait Márquez pour se lancer à la poursuite de Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3). Après plusieurs vaines tentatives, Márquez dépassait à son tour le pilote Monster Yamaha Tech3. Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) n’avait pas dit son dernier mot puisqu’en plus de répliquer, il repassait Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube).
Pourtant menacé par les deux Yamaha officielles, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) gardait son sang-froid avant de perdre quelque peu du terrain à neuf tours du drapeau à damier. Au terme d’une manœuvre légèrement optimiste, Márquez produisait l’effort pour prendre l’avantage sur Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), lequel manquait de chuter quelques instants plus tard aux abords de la 2e courbe.
La passe d’armes qui opposait Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3), Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) et Iannone profitait à la fois à Márquez, qui creusait l’écart, et à Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), lequel faisait la jonction. Défait de Iannone, le Catalan est arrivé à battre Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) sur la ligne pour 16 petits millièmes.
Le double Champion du Monde Moto2 s’emparait malgré tout du titre de Rookie of the Year. Meilleur pilote indépendant, il terminait devant Crutchlow, Iannone, Miller et Rins.
Pol Espargaró et Bradley Smith (Red Bull Factory Racing) offraient de leur côté un nouveau Top 10 au constructeur autrichien. Ils devançaient Scott Redding (Octo Pramac Racing, Dani Pedrosa et Andrea Dovizioso. Crédité de la 13e place, l’Italien accuse désormais 33 points de retard au général sur Márquez. Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) est pour sa part exclu de la course au titre au nombre de victoires. Loris Baz (Reale Avintia Racing) finissait en 18e position derrière Álvaro Bautista (Pull&Bear Aspar Team).
« Ce fut une course incroyable aujourd’hui en Australie et je suis ravi de m’être battu pour la victoire. Márquez s’est échappé à la fin, mais j’ai réussi à mener le Grand Prix. Après un départ délicat durant lequel j’ai dû couper les gaz pour éviter un contact, je me suis vu repoussé au classement. Cependant, j’étais rapide et j’ai pu doubler de nombreux pilotes. C’est un sentiment génial. J’ai connu quelques épisodes en piste que je ne pensais jamais pouvoir vivre de ma vie. C’est donc bien d’avoir acquis cette expérience. J’ai pu évaluer mes adversaires et voir à quel point ils étaient rapides. Au tour final, j’étais troisième et j’ai essayé de passer second en tentant un dépassement sur Rossi dans le dernier virage à l’accélération. J’ai changé ma trajectoire et, au lieu de terminer deuxième, je finis quatrième. C’est dommage de manquer le podium, mais j’ai besoin de savourer ce dont nous avons été capables aujourd’hui. »
La pluie du matin avait laissé place à un ciel plus dégagé au moment où les pilotes du Moto3 se présentèrent sur la grille du Grand Prix d’Australie. La course fut d’ailleurs déclarée dry, bien que la piste demeurait encore partiellement humide.
Gabriel Rodrigo (RBA BOE Racing Team), crédité du 2e temps des qualifications, s’emparait des commandes au premier virage devant Jorge Martín (Del Conca Gresini Moto3), Gabriel Rodrigo (RBA BOE Racing Team), suivi des deux prétendants au titre Joan Mir (Leopard Racing) et Romano Fenati (Marinelli Rivacold Snipers), tandis que John McPhee (British Talent Team) et Darryn Binder (Platinum Bay Real Estate) étaient les premiers à se faire piéger. Mais la hiérarchie n’allait pas cesser d’évoluer aux avant-postes, en raison du phénomène d’aspiration dans l’interminable ligne droite.
Au 5e passage, le ‘wagon’ de tête alors composé d’une vingtaine de pilotes, perdaient deux potentiels candidats à la victoire : Fabio Di Giannantonio (Del Conca Gresini Moto3) et Arón Canet (Estrella Galicia 0,0). Puis ce fut au tour du tricolore Jules Danilo (Marinelli Rivacold Snipers) de partir à la faute à hauteur de la courbe 11.
Devant, Joan Mir tentait de créer un petit écart, en vain ! Et pour cause, quelques petites gouttes de pluie faisaient leur apparition dans le dernier secteur, ce qui permettait à ses adversaires de refaire la jonction.
Et alors que les pilotes continuaient de s’échanger les positions, Juanfran Guevara (RBO BOE Racing Team) commettait une erreur en entrant dans le premier virage ; endroit même où Marcos Ramirez (Platinum Bay Real Estate) chutait lui aussi quelques instants plus tard. Dès lors le groupe de tête se réduisait à 8 concurrents… mais un nouveau coup de théâtre survint !
Une brève averse allait en effet soudainement s’inviter dans la première portion du circuit. Les commissaires agitèrent alors le drapeau rouge. La course ne repartira pas puisque les deux tiers de l’épreuve avaient été couvert et le classement retenu fut celui de la 15e boucle.
À ce moment-là, Joan Mir (Leopard Racing) était leader devant son coéquipier Livio Loi (Leopard Racing), Jorge Martín, Gabriel Rodrigo, Enea Bastianini (Estrella Galicia 0,0) et Romano Fenati. Les dés étaient donc jetés. La victoire revenait au Majorquin, qui avec ses désormais 70 points d’avance sur son dauphin transalpin, empochait la couronne de Champion du Monde.
Livio Loi, qui n’avait plus figuré sur le podium depuis sa victoire d’Indianapolis 2015, héritait de la 2e place devant Jorge Martín. Les Italiens Enea Bastianini et Romano Fenati échouaient au pied du podium.
C’est une piste quasi-sèche qui attendait les pilotes Moto2 au départ de leur course et le holeshot revint à Miguel Oliveira (Red Bull Ajo), auteur du 3e chrono des qualifications. Le Portugais devançait à l’entrée de la première courbe Brad Binder (Red Bull Ajo) et Franco Morbidelli (EG 0,0 Marc VDS), avec qui il allait rapidement prendre le large.
Marcel Schrötter (Dynavolt Intact GP), Dominique Aegerter (Kiefer Racing), Takaaki Nakagami (Idemitsu Team Asia), Tom Lüthi (CarXpert Interwetten) et le poleman Mattia Pasini (Italtrans Racing) se positionnaient quant à eux en embuscade. Mais au 2e passage, un premier rebondissement allait survenir au sein de ce groupe de poursuivants avec le highside de Marcel Schrötter dans le virage 2 ; Mattia Pasini ne pouvant l’éviter, partait lui aussi au tapis.
Après quelques boucles, Miguel Oliveira créait finalement un petit écart vis-à-vis des deux autres et ce dernier ne sera plus jamais rejoint en tête. Un peu plus loin derrière Tom Lüthi, qui s’était fait mal à la jambe gauche dans sa chute du warm-up, dégringolait de son côté au classement, passé par Takaaki Nakagami, Xavi Vierge (Tech3 Racing), Jesko Raffin (Garage Plus Interwetten), Álex Márquez (EG 0,0 Marc VDS)… Et le cauchemar du Suisse allait se poursuivre dans les derniers tours.
Alors que Brad Binder et Franco Morbidelli se livraient une lutte intense, Takaaki Nakagami revenait au contact des deux hommes, emmenant dans son sillage Xavi Vierge et Jesko Raffin. Mais le Japonais, vainqueur du Grand Prix de Grande-Bretagne, se montra peut-être un peu trop gourmand. Après s’être emparé de la 2e position, le pilote du team Idemitsu Team Asia partait en effet à la faute. 2 tours restaient à couvrir et quelques gouttes de pluie avaient fait leur retour.
Miguel Oliveira s’imposer tout compte fait avec une avance de presque trois secondes, pour devenir le premier Portugais, vainqueur d’une course Moto2. Et l’équipe Red Bull Ajo effectuait un carton plein puisque son autre pilote Brad Binder décrochait la 2e place. L’ex-Champion du Monde Moto3, qui avait manqué trois courses en début de saison pour cause de blessure, s’adjugeait ainsi son tout premier podium en catégorie intermédiaire. Franco Morbidelli devait se contenter de la 3e position, mais réalisait tout de même une excellent au Championnat et pour cause ! Son adversaire, Tom Lüthi qu’il devançait de 19 unités avant d’arriver en Australie, ne faisait pas mieux que 10e ! L’avance de l’Italien au classement général se chiffre donc à 29 points désormais.
Jesko Raffin enregistrait de son côté le meilleur résultat de sa carrière en terminant 4e devant Xavi Vierge et Álex Márquez. Simone Corsi (Speed Up Racing), Dominique Aegerter, Sandro Cortese (Dynavolt Intact GP) et donc Tom Lüthi complétaient le Top 10. Le Français Fabio Quartararo (Pons HP40) a été pour sa part contraint à l’abandon après s’être fait piéger à hauteur de la courbe 9 dans le 7e tour.
Prochaine épreuve, du 27 au 29 octobre pour le GP de Malaisie à Sepang (17/18).
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