Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) s’est offert ce dimanche un 2e podium en MotoGP après celui acquis au Mans en mai dernier…
Contrairement à leurs homologues Moto2 et Moto3, les pilotes MotoGP se sont eux donnés rendez-vous sur une piste détrempée sur la grille du Grand Prix de Malaisie. Malgré l’arrêt de la pluie, la course fut logiquement déclarée « wet ».
Qualifié en pole position, Dani Pedrosa élargissait la trajectoire au premier freinage et permettait à Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) de prendre l’avantage. Le Français creusait rapidement l’écart puisqu’il comptait déjà près de deux secondes au premier passage. Il devançait alors Jorge Lorenzo et Marc Márquez. Andrea Dovizioso pointait au 4e rang devant Dani Pedrosa, Bradley Smith (Red Bull Factory Racing) et Álex Rins.
Aux commandes, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) réussissait à maintenir une avance confortable sur Lorenzo. Márquez, plus rapide sur les premiers secteurs du tracé malaisien, se voyait pour sa part légèrement distancé par le Majorquin. Alors que Dovizioso se montrait de plus en plus insistant, il prenait l’avantage au 4e passage pour se lancer à la poursuite de Lorenzo.
Après cinq boucles, l’écart entre Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) et Lorenzo n’était plus que d’une seconde. L’Espagnol, traditionnellement peu à l’aise dans ces conditions, mettait les bouchées doubles pour réduire son retard sur le pilote tricolore. Défait de son adversaire pour le titre, Dovizioso est de son côté arrivé à revenir dans le sillage de son coéquipier.
Chaussé du soft à l’arrière, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) devait s’incliner face aux deux représentants de la marque italienne peu avant la mi-course. Malgré ses efforts, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) était rapidement décroché, mais il comptait néanmoins plus de 1.5 seconde sur Márquez.
Dans cette configuration, le Catalan aurait mathématiquement décroché la couronne mondiale, mais Dovizioso était loin d’avoir dit son dernier mot. À sept boucles du drapeau à damier, il enregistrait le tour le plus rapide. Pendant ce temps, Lorenzo recevait un signal au tableau de bord lui indiquant de changer de cartographie.
À cinq tours de l’arrivée, Lorenzo manquait de chuter au dernier virage ; une erreur qui permettait à Dovizioso de s’installer aux commandes et de garder ses chances dans la lutte pour le titre. L’Italien produisait ensuite l’effort pour filer tout droit vers son sixième succès de l’année devant Lorenzo. Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) confirmait son excellent week-end en se hissant sur la troisième marche du podium. 4e, Márquez se rendra à Valence avec 21 longueurs d’avance sur Dovizioso.
Après un début de course discret, Pedrosa se voyait finalement crédité de la 5e position devant Danilo Petrucci (Octo Pramac Racing). Victime d’un problème technique au tour de reconnaissance, le Transalpin fut contraint de prendre le départ depuis la dernière place sur la grille. Il devançait Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), Jack Miller (EG 0,0 Marc VDS) et Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube). Pol Espargaró (Red Bull Factory Racing) offrait pour sa part un nouveau Top 10 à la firme autrichinenne.
Álvaro Bautista (Pull&Bear Aspar Team) achevait l’épreuve en 11e position devant Scott Redding (Octo Pramac Racing), Héctor Barberá (Reale Avintia Racing) et Cal Crutclow (LCR).
Après de premiers tours fulgurants, Loris Baz (Reale Avintia Racing), qui occupait la 9e place, se faisait piéger.
« J’étais un peu inquiet quand il a plu avant le départ, car vendredi après-midi je n’étais pas très bien sur le mouillé. Je savais que sur le sec je pouvais me battre pour la victoire, mais avec la pluie je ne savais pas trop à quoi m’attendre. C’est pour cela que j’ai fait le pari de partir avec le pneu tendre. C’était le bon choix car cela m’a permis de faire de bons premiers tours et de pouvoir ensuite gérer ma place. Marc et Jorge se sont écartés au premier virage et je me suis retrouvé en tête. J’ai réussi à prendre plus d’une seconde d’avance. J’étais bien sur la moto, concentré… Quand Dovi et Lorenzo m’ont doublé, je me suis rendu compte que je perdais sur eux à l’accélération. Je pensais pouvoir me battre avec eux mais je dû me résoudre à les laisser partir. J’ai perdu deux fois l’arrière, j’ai préféré assurer. Marquez a alors commencé à revenir sur moi, mais j’ai pu donner un petit coup de collier pour le maintenir à distance. Il a ensuite laissé tomber. C’est sympa de monter sur le podium, mais je suis aussi très content de finir comme ça la tournée outre-mer en m’étant senti capable d’aller chercher cette première victoire. On a encore bien progressé ce week-end et nous finissons premier team indépendant. C’est super. Il ne nous reste plus qu’à bien finir la saison à Valence. »
La météo était au beau fixe pour le départ de la course Moto3 en Malaisie. À l’extinction des feux, Jorge Martín (Del Conca Gresini Moto3) signait le meilleur envol. L’Espagnol, qui s’était fait souffler la pole, négociait le premier virage en tête devant Bo Bendsneyder (Red Bull Ajo) et John McPhee (British Talent Team), tandis que le poleman Joan Mir (Leopard Racing) virait au large.
Installé aux commandes, Jorge Martín se forgeait rapidement une petite avance. À l’inverse Bo Bendsneyder dégringolait progressivement au classement, si bien que le Néerlandais se voyait repoussé en 6e position au 3e passage.
Après avoir récupéré la 2e place, Joan Mir se lançait alors à la poursuite du leader, emmenant dans son sillage Enea Bastianini (Estrella Galicia 0,0 Marc VDS), son coéquipier Livio Loi (Leopard Racing) et le Malaisien Adam Norrodin (SIC Racing Team). Derrière, les autres se faisait peu à peu décrocher et une bagarre s’engageait d’ailleurs entre Gabriel Rodrigo (RBA BOE Racing Team), Niccolò Antonelli (Red Bull Ajo), John McPhee et Fabio Di Giannantonio (Del Conca Gresini Moto3).
Aux avant-postes, Joan Mir faisait finalement la jonction sur son Jorge Martín et au 8e tour le Champion du Monde prenait l’ascendant sur son compatriote. Enea Bastianini revint lui aussi au contact, laissant Livio Loi et Adam Norrodin en découdre pour la 4e place. Mais la bagarre sera de courte durée entre le Belge et le héros local, puisque ce dernier laissait échapper sa Honda dans le premier virage. Le pilote du team SIC Racing Team parvenait tout de même à repartir au 14e rang. Quelques minutes plus tôt, Niccolò Antonelli s’était également fait piéger, cette fois dans la boucle n°15.
Relativement discret en début de course, Romano Fenati (Marinelli Rivacold Snipers) remontait pour sa part à vitesse grand V dans la hiérarchie. Relégué en dehors du Top 10 au terme de la première boucle, l’Italien pointait à présent en 7e position.
Devant la victoire était loin d’être jouée. Au 11e tour, Joan Mir écartait dans l’épingle de la tour ; une erreur qui permettait à ses deux adversaires de passer. Après plusieurs dépassements au sein de ce groupe italiano-espagnol, Joan Mir portait une attaque à 3 boucles du drapeau à damier, qui se révélera décisive. Tandis que Jorge Martín et Enea Bastianini se gênaient, Joan Mir gagnait quelques longueurs et plus jamais le Champion du Monde ne fut rejoint. Dans le dernier tour, Enea Bastianini trouvait l’ouverture sur Jorge Martín à hauteur du virage 9, mais cette manœuvre fut peut-être effectuée un trop tôt… Le transalpin se faisait en effet déborder à l’aspiration en bout de ligne droite et les positions n’évolueront plus.
Joan Mir s’imposait ainsi pour la 10e fois de l’année. Grâce à ce succès, le Majorquin n’est d’ailleurs plus qu’à une victoire du record détenu par Valentino Rossi. Jorge Martín et Enea Bastianini complétaient le podium dans cet ordre. Livio Loi se classait 4e devant John McPhee et Andrea Migno (Sky Racing Team VR46). Venaient ensuite Romano Fenati, désormais assuré du statut de Vice-Champion, Arón Canet (Estrella Galicia 0,0), Fabio Di Giannantonio et Bo Bendnseyder.
La série noire continue quant à elle pour Jules Danilo (Marinelli Rivacold Snipers) et pour cause, le Français s’est fait piéger à la fin du 6e tour.
Malgré un ciel voilé, le départ de la course Moto2 fut donné sur piste sèche. Miguel Oliveira négociait le premier freinage en tête, suivi de près par Franco Morbidelli (EG 0,0 Marc VDS), tout juste couronné Champion du Monde suite au forfait de Tom Lüthi (CarXpert Interwetten). Son coéquipier Alex Márquez (EG 0,0 Marc VDS) était pour sa part le premier à se faire piéger à hauteur du virage 2. Bien qu’ayant réussi à repartir, il tombera le tour d’après avant de se résoudre à l’abandon.
Aux commandes, Oliveira commençait à creuser un léger écart sur Morbidelli, lequel se retrouvait sous la menace de Francesco Bagnaia (Sky Racing Team VR46). Brad Binder (Red Bull Ajo) s’est défait de Fabio Quartararo (Pons HP 40) pour faire la jonction sur Bagnaia.
Aux avant-postes, la lutte entre Morbidelli, Bagnaia et Binder permettait à Oliveira de prendre un peu plus le large. Quartararo était pour sa part en embuscade en 5e position. Binder, qui était parvenu à prendre le dessus sur Bagnaia, s’est rapidement porté dans le sillage de Morbidelli pour se disputer la 2e marche du podium tout comme il y a une semaine en Australie. Bagnaia se retrouvait quant à lui distancé, bientôt rattrapé par Quartararo.
Après s’être armé de patience, Binder haussait le ton à quatre boucles de l’arrivée, alors que quelques gouttes de pluie avaient fait leur retour. Malgré ses efforts, Morbidelli devait finalement s’incliner et se contenter de la 3e place sous le drapeau à damier. Quartararo est parvenu à prendre le dessus sur Bagnaia au tour suivant. Mais l’Italien ne s’est pas laissé déstabiliser puisqu’il répliquait immédiatement. Cette passe d’armes profitait à Mattia Pasini (Italtrans Racing Team) qui, en plus d’avoir fait la jonction, s’est imposé devant les deux rookies. Bagnaia finissait donc 5e.
Après avoir perdu le contact sur ses deux adversaires transalpins dans le tour final, Quartararo était battu par Hafizh Syahrin (Petronas Raceline Malaysia). Xavi Vierge (Tech3 Racing), Isaac Viñales (BE-A-VIP SAG Team) et son coéquipier Tetsuta Nagashima (Teluru SAG Team) complétaient le Top 10.
Avec 18 pilotes à l’arrivée, de nombreuses chutes étaient à déplorer parmi lesquelles celles de Sandro Cortese (Dynavolt Intact GP), Takaaki Nakagami (Idemitsu Team Asia) ou encore l’accrochage au départ impliquant Axel Pons (RW Racing GP), Luca Marini (Forward Racing Team) et Khairul Idam Pawi (Idemitsu Team Asia).
Epreuve finale, du 10 au 12 novembre pour le GP de Valence en Espagne (18/18).
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