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Interview David Frétigné (Yamaha WR450F 2-Trac - Yamaha Motor France Ipone)

 
 

8e au provisoire avant la 3e étape de Moree-Bourke, David Frétigné (Yamaha WR450F 2-Trac - Yamaha Motor France Ipone) avait prévu de mettre les pieds dans le plat après un début de rallye sage. Malheureusement, cette 3e étape fut celle de la galère. Explications...

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D’abord, comment vas-tu David ?

« Ça va beaucoup mieux maintenant merci. Je bouge mon bras et c’est essentiel. Je suis rentré lundi d’Australie avec une luxation de la clavicule droite après mon crash dans la 4e étape du rallye. Ma femme avait bien organisé mon retour et je suis allé voir un ostéopathe à Fontainebleau après les radios d’usage. La clavicule était déboîtée et pour que les ligaments restent le moins de temps possible étirés, il m’a remis tout ça. Après trois jours déjà, ça va beaucoup mieux. Patrick Ibert Jorgi est aussi l’ostéo de l’équipe de France de natation qui a eu quatre médailles d’or à Athènes. Je l’ai rencontré au Dakar l’année dernière. Il s’occupait de Cyril Despres et il m’avait dit si un jour tu as un problème, tu n’hésites pas à faire appel à moi. C’était vraiment urgent. Je l’ai appelé à la descente de l’avion et il m’a reçu entre deux rendez-vous. Je le remercie, il a fait les choses super bien. »

Comment c’est passé ton 3e jour de galère ?

« Une étape super difficile. Ça allait un peu mieux avec le road book. Malheureusement, la moto a commencé à faire un peu de bruit au niveau du moteur à mi journée. On a regardé d’où ça provenait. Les mécanos australiens ont fait la vidange pour y voir plus clair sans rien trouvé d’anormal. Deux spéciales plus loin, le moteur s’est arrêté net. J’étais perdu en pleine pampa et j’ai attendu. Greg Slattery, le porteur d’eau de Yamaha Motor Australia, a bien tenté de me remorquer pendant 30 km mais ça devenait hyper dangereux avec des mecs qui doublaient dans tous les sens et dans la poussière je suis tombé. On a laissé la moto sur la piste et on est rentré à deux sur la moto. 90 bornes dans les dunes, c’était vraiment galère, je ne te dis pas. Greg nous a aidé tous les jours. Un vrai boulot de fou que celui de porteur d’eau. La raison de mon problème moteur a ensuite été identifiée le soir même. Casey McCoy avait lui aussi des problèmes le matin au départ. Le moteur détonait et ça venait d’une mauvaise essence tout simplement. A mi journée, le moteur de ma WR450F 2-Trac cliquetait et je me suis dit que c’était fini pour aujourd’hui. J’ai roulé doucement jusqu’à la fin. C’est dommage car j’avais repris la 4e place du général à deux minutes du podium après trois spéciales. Je commençais à me sentir super à l’aise. À ne plus me perdre avec le road book made in australie. Il faut dire que les Australiens interprètent le road book d’une façon particulière. Ils ne différencient pas les petites et les grandes pistes par exemple. Parfois, la traversée des villages était notée et d’autres fois non. J’ai eu du mal à suivre au début. Le 3e jour, ça commençait à être vraiment bien. J’étais vraiment déçu quand j’ai eu mes problèmes car les premiers jours je roulais avec beaucoup de retenue et sans arrêts en train de m’égarer, c’était super énervant. On arrivait dans la partie désert, celle que j’attendais et où la 2-Trac aurait pu faire la différence. »

C’était difficile de repartir après une journée aussi noire ?

« Oui c’est peu de le dire. Pour la 4e étape, je suis reparti dernier évidemment avec 8h04 de pénalité avec une grosse appréhension. Dans la poussière des autres, j’ai remonté sans arrêt et je me disais que je n’avais plus rien à gagner mais que dans la poussière c’était dangereux. J’ai commencé à réduire ma vitesse et dans une épingle j’ai aperçu un pilote devant moi et d’un seul coup, un gros nuage de poussière en suspension car on était dans les bois. Il venait certainement de faire un tout droit ou un demi tour, j’en sais rien. Au moment où je suis arrivé sur ce nuage de poussière, il y avait une clôture que je n’ai pas pu éviter. Je l’ai tapé de plein fouet et je suis passé par dessus la moto à petite vitesse à 40 km/h. Je suis tombé et j’ai senti mon épaule craquer d’un coup. Ensuite, j’ai eu du mal à relever la moto. Je suis reparti doucement et j’ai fait les 70 km pour finir la spéciale à plus pouvoir tenir la moto et dès que je suis sorti, il y avait un poste de la Croix Rouge. Les docteurs ont regardé mon épaule de près et c’était fini. À ce moment là, je n’avais qu’une seule chose en tête c’était le Dakar 2005. Je me disais, j’espère que tu as rien et finalement, c’était pas trop trop grave. »

« Dans mon malheur, j’ai eu un gros coup de bol car devant, il y a eu beaucoup de blessures, de fractures ouvertes comme celle de Paul Sinderberry, le leader au début, qui souffre d’une double fracture du bras après s’être envoyé un gros caillou et chuté dans un ravin. C’est toujours désagréable de se blesser mais pour moi, c’est vraiment rien. »

Comment c’est passé ton contact avec le staff de Yamaha Motor Australia ?

« L’équipe Yamaha Motor Australia m’a bien accueilli et ils ont tout mis en œuvre pour que je me sente aussi bien que possible. Autant en terme d’intendance que de préparation de la moto. Il ont tout fait pour adapter ma Yamaha WR450F 2-Trac à mes envies et s’approcher des caractéristiques de celle que j’utilisais au Dakar. Autant au niveau du guidon, de ma position de pilotage, du freinage. Ils avaient organisé une séance de training avec road book. En ce qui m’a impressionné également, c’est qu’ils avaient mis en place des conférences de presse avec la TV, la presse écrite et radio. Des séances de dédicaces chez des gros dealers Yamaha. J’avais un interprète avec moi. Je pensais vraiment arriver incognito mais rien ne s’est passé ainsi. Tout était planifié et c’était fabuleux. J’ai fait la connaissance du Président japonais de Yamaha Motor Australia. Les machines du team étaient vraiment compétitive dans le moindre détail. C’est vrai qu’ils n’avaient pas l’expérience que l’on a chez Yamaha Motor France mais ils n’attendaient que ça. Ils n’ont pas arrêté de me demander des conseils et l’année prochaine, ils ont vraiment envie de faire mieux. »

« J’ai aussi envie de faire venir en France Casey McCoy qui est un pilote exceptionnel. Très sûr et hyper rapide. Dommage qu’il ait commis une erreur le premier jour en chutant. Il a été rapidement mis à l’écart du groupe de tête avec 40 minutes de retard sur les leaders mais après, il s’est montré super rapide. Malheureusement, le 5e jour, il a cassé sa roue avant mais il termine 6e après une dernière étape où il décroche la 3e place. C’est un pilote hyper gentil qui m’a lui aussi donné beaucoup de conseils puisqu’il a une grosse expérience de cette course très spéciale. Même si le Safari n’est pas au niveau d’un Dakar, il a fait fort avec le meilleur classement au final sur un rallye pour une Yamaha WR450F 2-Trac. Un résultat qui prouve bien que la moto est super compétitive malgré le fait que l’Australian Safari reste un rallye hyper rapide. Avec toute l’expérience que j’ai emmagasiné depuis deux ans avec le Shamrock, le Dakar et l’Australian Safari, j’estime que l’on peut visé le podium sur un Dakar avec la petite 450. La meilleure preuve, c’est la 3e place en Australie de David Schwarz sur une 450 autrichienne. Pour le moment, aucune décision n’est prise pour notre participation au Dakar cette année mais ça ne saurait tarder. Plus de nouvelles début octobre. »

« Enfin, j’ai le sentiment de ne pas avoir achevé mon rallye. Ça faisait très longtemps que je n’avais pas abandonné une course et je leur ai fait comprendre que je comptais revenir l’année prochaine. À priori, ils n’ont qu’une intention, c’est de me donner une nouvelle chance. »

 

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