La journée de repos à Atar en Mauritanie n’a pas seulement été une journée de calme absolu. ASO a dressé la liste des pénalités depuis le départ du rallye...
Si David Frétigné (Yamaha WR450F - Yamaha MF Gauloises Ipone) se voit attribuer 1 minute de pénalité pour « écart de l’itinéraire idéal » dans l’étape 7 Zouérat - Tichit, Andy Caldecott en prend 17 pour excès de vitesse dans l’étape 5 (Agadir - Smara). Du coup, le pilote Yamaha gagne une place au provisoire (7e).
« J’ai bien dormi la nuit dernière et pour la première fois depuis le départ », commente un David Frétigné au plus haut de sa forme. « J’ai réussi à m’endormir très tôt hier soir et faire une nuit complète. Ce matin, je me suis consacré un peu à la presse et aux discussions concernant les pénalités et les fameux couloirs réglementés que l’on ne doit pas traverser. Malheureusement, quant on s’égare, on les traverse. ASO a réduit ma pénalité de 5 minutes à 1 seulement. Du coup, je gagne une place puisque Caldecott a pris 17 minutes pour excès de vitesse.
Fabrizio Meoni nous a fait une beau petit sketch ce matin à la réunion sur les pénalités. Il était en colère, les bras en l’air, du grand Meoni à l’italienne. On était tous mort de rire en le regardant gesticuler dans tous les sens. Sinon ici tout le monde travaille et prépare la suite du rallye, tant du côté des usines que des amateurs.
Beaucoup de visiteurs de toute l’Europe entière. On parle ici de 600 personnes arrivées par avions ce matin. Il y a beaucoup de monde autour du camion Yamaha MF Gauloise Ipone. Alexandre Kowalski d’YMF est avec moi depuis hier et ça fait plaisir de voir des têtes connus en plein milieu du désert. Il est venu de Paris me dire que tout le monde était content du résultat de cette première semaine de rallye.
Après ma chute de l’étape 9 en arrivant à Atâr, la moto a été révisée entièrement. Ma Yamaha WR450F est « nickel » et sans aucun problème. Juste un bon contrôle global pour l’étape de demain. Ce que j’avais cassé dans ma chute a été remis en état. Tout le reste est en parfait état et la WR450F prouve encore une fois sa fiabilité.
Pour demain, je vais partir 15e et c’est une grosse journée. L’objectif est de rouler au maximum pour tenter de récupérer du temps. J’espère que ça va fonctionner mais je sais que demain je vais tout donner sur les 483 km de la spéciale. Pour cela, je roulerai avec le système 2-trac.
Mon bilan pour le moment est très positif pour l’équipe. L’année dernière à cette époque, j’avais pratiquement 2 heures de retard et cette année je suis à 14 minutes de la première place. C’est la preuve que la moto va bien sur ce type d’épreuve et que notre organisation fonctionne. J’ai su me remettre en question, aborder sereinement la course et profiter de toutes les occasions pour apprendre. Je suis content par notre 7e place au général à Atâr et mes trois victoires d’étape. C’est grâce aussi aux performances de ma machine. Ça prouve qu’en faisant des essais fructueux, notamment au Shamrock et à Château Latours, je peux me rapprocher des meilleurs. En tout cas, je vais tout faire pour encore gagner des places dans les deux prochaines étapes. Demain, je partirais très motivé par le challenge. Toujours très concentré pour éviter de me faire mal et avec un mental d’attaquant.
Pour moi, l’étape qui m’a le plus marqué, restera la 7e entre Zouérat et Tchit et ma 3e victoire d’étape. Tout était réunit : navigation, technique, tempête de sable, fatigue... J’en suis ressorti complètement épuisé mais vainqueur. Le Dakar reste le Dakar. Une épreuve incroyable et magnifique à tous les niveaux. »
Il était de coutume de préparer aux concurrents une reprise en douceur après la journée de repos. Ce ne sera pas le cas cette année ! On peut même affirmer que cette spéciale en boucle est la plus dure du rallye en ce qui concerne les franchissements. Dès le début, un premier erg de 40 km étalonnera les performances, puis il faudra gravir la passe trialisante de Thaga. Une mer de sable et de nombreux cordons de dunes agrémentent la trace menant jusqu’à l’Erg El Beyyed : encore 40 km de dunes consécutives, parmi les plus dures jamais franchies par les concurrents. La partie « retour » sera plus facile, en plaine pendant 200 km à travers le chott Sebkhet Chemchâm.
Classement général provisoire (après pénalités)