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Kiffa-Bamako : David Frétigné (Yamaha WR450F) au départ demain de la 13e étape

 
 

24 heures après l’accident mortel qui a coûté la vie à Fabrizio Meoni, l’ambiance sur le bivouac de Bamako n’est pas au beau fixe. La 12e étape Kiffa-Bamako a été annulée pour les motos et les concurrents ont été acheminés aujourd’hui par avion jusqu’à la capitale du Mali...

Kiffa-Bamako : David Frétigné (Yamaha WR450F) au départ demain de la 13e étape Kiffa-Bamako : David Frétigné (Yamaha WR450F) au départ demain de la 13e étape Kiffa-Bamako : David Frétigné (Yamaha WR450F) au départ demain de la 13e étape

« Tout le monde est arrivé cet après-midi à Bamako. », commente Chris Evans, l’attaché de presse Gauloises sur le Dakar. « L’ambiance ici est très très triste », poursuit-il. « Ils sont tous perdus depuis hier. La majorité des pilotes vont rouler demain. Comment vont-ils rouler ? Je n’en sais rien ce soir. Certain parlent de rouler sans faire la course et d’autres de mettre les gaz. Cyril Despres m’a dit qu’il n’avait plus la force de poursuivre tellement le choc de la disparition de son équipier était grand. Son idée est de partir comme ça sans faire la course. Mais au départ de Barcelone, Fabrizio et lui s’étaient jurés de tout mettre en oeuvre pour hisser une moto bleue sur la première marche du podium au Lac Rose en hommage à Richard Sainct. Il appartient désormais à lui seul d’honorer cette promesse.

Une grande majorité des pilotes se sont accordés sur le fait que Fabrizio aurait voulu qu’ils poursuivent, mais ils se sentaient émotionnellement incapables de piloter sur la spéciale entre Kiffa et Bamako. Par conséquent, les pilotes ont demandé hier soir l’annulation de la spéciale de la part de l’organisation ainsi qu’un pont aérien jusqu’à la capitale malienne. Après avoir examiné la faisabilité logistique, l’organisation a accepté.

Pour David Frétigné (Yamaha WR450F - Yamaha MF Gauloises Ipone) : il faut laisser à chacun le soin de décider, a-t-il expliqué. Très abattu par la disparition de Meoni, le pilote Yamaha Motor France prendra le départ demain de la 13e étape en soulignant qu’il risquait sa vie tous les jours mais qu’il est pilote professionnel avant tout et il se devait de rouler quoi qu’il arrive. David est un pilote sensible et s’il a été touché par la disparition de Meoni, il reste serein. Il a passé beaucoup de temps avec lui au bord de la piste et je pense que demain, il jaugera de lui même avant d’attaquer ou pas. En revanche, les 15 minutes qu’il a perdu en attendant les secours auprès de l’infortuné italien ne lui ont pas été redonnées. Il en a fait la demande hier soir à la direction sportive du rallye mais on lui a signifié que le règlement ne l’autorisait pas. »

« Nous sommes tous très affectés par la disparition de Fabrizio mais je trouve malgré tout inadmissible qu’un pilote qui a porté secours à un autre concurrent soit privé de quelques minutes précieuses alors qu’il prend tous les risques pour les gagner », lance Jean-Claude Olivier, le PDG de Yamaha Motor France. « J’ai encouragé David Frétigné hier soir d’en faire la demande et j’espère sincèrement que ASO l’entendra. Sinon ça ne va pas favoriser l’entre aide entre concurrents mais au contraire avoir un effet inverse. On n’encourage pas les rares pilotes qui s’arrêtent pour porter secours. Je peux en parler pour l’avoir vécu plusieurs fois sur un Rallye des Pharaons et avec André Malherbe. A l’instar du Vendée Globe en voile, j’estime que l’organisation doit tenir compte de cela. Sinon, on créera des précédents et on découragera les pilotes qui se disent, je passe à 200 mètres de lui, j’ai rien vu. Dans ces cas là, la course ne compte plus et on part secourir le pilote qui est à terre. Pour encourager ça, l’organisation se doit de rétablir le temps que David Frétigné a perdu en spéciale.

Concernant le départ de demain, on a tous vécu la tragédie de 1986 quand Thierry Sabine, le chanteur français Daniel Balavoine, la journaliste Nathaly Odent, le pilote de l’hélicoptère François Xavier-Bagnoud et le technicien radio Jean-Paul Le Fur trouvèrent la mort dans un accident d’hélicoptère. Tout le monde s’est demandé s’il fallait reprendre la course. J’ai décidé de prendre le départ à Bamako justement en mémoire de Thierry qui n’aurait jamais voulu qu’on s’arrête. Dans un cas semblable lorsque André Malherbe était sur la civière dans l’hélicoptère, il m’a dit Jean-Claude, serre moi la main et promets moi d’aller à Dakar, pour moi. Il est donc évident que l’on doit honorer la mémoire d’un concurrent blessé ou disparu, il faut toujours que la course continue. Je n’ai aucun état d’âme sur ce point. Il n’y a aucune raison que la course s’arrête. Les pilotes professionnels ont le devoir de continuer la course. Maintenant, chacun a sa propre sensibilité et je comprends très bien qu’un pilote amateur souhaite s’arrêter après un tel drame. J’approuve tout à fait l’état d’esprit de David Frétigné qui souhaite aller au bout de sa course en l’honneur de ceux qui nous ont quittés.

En 86, lors de la tragédie de l’hélicoptère de Thierry Sabine, Cyril Neveu, qui était en tête du rallye, ne comprenait pas qu’on poursuive. J’ai décidé, avec Gaston Rahier, de prendre le départ. J’avais la 4-cylindres, le rallye était très difficile et on était tous choqués par ce terrible drame comme les concurrents à Bamako le sont aujourd’hui. Mais la course doit continuer. »

109 motos sont donc arrivées par la voie des airs en fin d’après midi à Bamako au Mali. Combien seront-elles au départ demain de la 13e étape ? La 13e étape, entre Bamako et Kayes, signe l’arrivée du rallye en Afrique noir. Au programme 668 km dont 370 km de spéciale.

Du départ de la spéciale jusqu’au barrage de Manantali, la piste, toujours en latérite, est plutôt large et autorise un pilotage rapide. Durant les 150 km suivants, c’est le retour à un paysage de brousse, où la piste s’apparente le plus souvent à un sentier. Les spécialistes de trial seront les plus à l’aise, pour le franchissement des falaises de Tambaoura. L’arrivée du secteur sélectif est jugée à Sadiola, petite ville malienne connue pour sa mine d’or à ciel ouvert.

Classement général provisoire

  1. DESPRES KTM en 35h 13’ 04"
  2. COMA KTM à 14’ 50"
  3. ESTEVE PUJOL KTM 22’ 23"
  4. COX KTM 24’ 28"
  5. FRETIGNE YAMAHA WR450F 40’ 17"
  6. CALDECOTT KTM 49’ 23"
  7. SALA KTM 1h 27’ 00"
  8. DE AZEVEDO KTM 1h 42’ 35"
  9. BLAIS KTM 2h 05’ 05"
  10. BRUCY KTM 3h 04’ 44"
  11. DABROWSKI KTM 3h 09’ 16"
  12. CZACHOR KTM 3h 33’ 00"
  13. CASTEU KTM 3h 39’ 23"
  14. DUCLOS KTM 4h 33’ 59"
  15. GRAZIANI KTM 5h 09’ 14"
  16. VERHOEVEN YAMAHA WR450F 5h 24’ 03"
  17. HARDEN KTM 5h 52’ 07"
  18. CHARBONNEL KTM 6h 40’ 58"
  19. LEPAN KTM 6h 51’ 32"
  20. QUINONERO KTM 7h 23’ 54"
  21. VERHOEF KTM 8h 13’ 02"
  22. BECKERS KTM 8h 15’ 46"
  23. BASTOUILH KTM 8h 30’ 10"
  24. DE URIARTE KTM 8h 46’ 07"
  25. VARGA KTM 9h 09’ 52"
  26. COTTET YAMAHA WR450F 9h 15’ 28"
  27. VIGNERON KTM 10h 02’ 35"
  28. BROUWER YAMAHA WR450F 10h 13’ 28"
 

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