Revivez 50 ans d'histoire, de passion et de technologie

Tous les mercredis, retrouvez les hommes et les machines qui ont marqué la marque Yamaha depuis sa création en 1955.

Télécharger ce numéro au format pdf Numéro 12 - mercredi 11 mai 2005 Accéder aux autres numéros

Premier titre 500 pour Yamaha et 15e pour Giacomo Agostini

C’est un Giacomo Agostini au sommet de son art qui offre en 1975 à Yamaha le premier titre de champion du monde de vitesse 500 de son histoire.

1975 est pour Yamaha l’année du premier titre de champion du monde 500 et pour Agostini l’année de son quinzième et dernier sacre mondial. Le titre suprême de champion du monde 500 revient à Ago après une saison splendide où les bagarres avec Read, le champion en titre, Kanaya, Sheene et Länsivuori restent mémorables. Si Agostini sort vainqueur à l’issue de cette saison, c’est sûrement parce que la Yamaha est une très bonne moto, mais aussi parce qu’il est un pilote de génie. Avec quatre victoires sur dix courses disputées, Agostini devance Read (deux victoires), bien que Phil Read possède plus de points bruts qu’Ago (96 contre 84), mais comme seuls les six meilleurs résultats comptent, c’est Ago le champion, tout comme en Italie où il conserve son titre national 500. En 350, Agostini trouve sur sa route le Brésilien Alberto "Johnny" Cecotto dans sa quête du titre. Vainqueur d’un seul GP, contre quatre pour Cecotto, l’Italien doit se "contenter" du titre de vice-champion du monde.


Palmarès 1975 de Yamaha en GP


1975 : Cecotto le titre en 350

C’est au Venezuela, où il est né à Caracas en 1956, qu’Alberto (son vrai prénom) « Johnny » Cecotto débute la moto en compétition. Cecotto baigne dès sa plus tendre jeunesse dans le monde de la course moto, car son père est un excellent pilote au Venezuela. Champion national en catégorie 500, il offre en 1971 une Honda 750 à son fils, alors que celui-ci n’est âgé que de 15 ans... on est au Venezuela... Une 750 Kawa, avec laquelle il participe à quelques courses, lui est offerte l’année suivante. Courant 1973, Johnny se voit prêter des motos par l’importateur Yamaha vénézuélien Venemoto. Et en 1974, il devient champion du Venezuela et d’Amérique Latine en remportant dix-huit courses sur les dix-huit épreuves auxquelles il participe. La même année, il vient s’essayer sur quelques circuits européens, pour voir...

Johnny Cecotto revient participer en 1975 aux Grands Prix 250 et 350 sur des Yamaha de l’importateur vénézuélien. Et là, c’est la révélation. Le talent de Cecotto éclate au grand jour. Vainqueur de quatre Grands Prix, deux fois deuxième et une fois cinquième, Cecotto s’impose au classement final de la catégorie 350 devant Agostini, lui aussi sur Yamaha. Cecotto n’est âgé que de 19 ans, ce qui fait de lui le plus jeune pilote de tous les temps à être couronné en 350. Bien entendu, comme la catégorie n’existe plus, il le restera à jamais. En 250, Johnny se classe 5e en remportant deux victoires et deux deuxièmes places. C’est Walter Villa qui est champion dans cette catégorie sur Harley Davidson. A noter les deux premières victoires en GP 250 du Français Michel Rougerie (Imatra et Brno), qui est vice-champion du monde 250.


Le vrai départ du sponsoring extra-sportif

En 1974, Olivier Chevalier a trouvé un budget pour sa saison de courses auprès d’un manufacturier français de cigarettes : la SEITA. Fin 1974, quand ce même partenaire veut investir un peu plus dans la compétition moto, Chevalier lui propose d’investir dans le team Sonauto pour lequel pilote son copain Patrick Pons. Contact pris, l’affaire est rapidement conclue entre la SEITA pour sa marque Gauloises et Jean-Claude Olivier. Le team Sonauto Yamaha - Gauloises - BP est créé et présenté officiellement dans la foulée. Pons et Chevalier portent les mêmes couleurs, sauf que sur le devant du cuir de Pons, il est écrit Sonauto et Gauloises sur celui de Chevalier, qui n’est pas officiellement pilote de l’importateur.

Ce sponsoring, disons plutôt cette collaboration qui débute, va continuer pendant tout l’engagement de Sonauto en championnat du monde, et va même perdurer jusqu’à nos jours avec, à l’heure actuelle, un partenariat avec le team Tech3 en Moto GP. Au cours de ces 25 ans, deux titres de champion du monde en catégorie 250 avec Christian Sarron (1984) et Olivier Jacque (2000) sont venus récompenser Sonauto-Yamaha et Gauloises, puis Tech3, Yamaha et Gauloises. Fabuleuse leçon de longévité et de confiance.


Palmarès 1975 Patrick Pons

En 250, Patrick Pons débute la saison 1975 par une 4e place en France et une 2e en Espagne, qui lui permettent de prendre provisoirement la tête du championnat du monde, puis il rétrograde quelque peu dans ce classement. Il est deux fois 5e en Allemagne et en Italie. Sur le podium en Yougoslavie, 3e, il ne peut faire mieux que 5e du général, car seuls les six meilleurs résultats comptent et non le total des points marqués... Sinon il eut été troisième et Michel Rougerie eut été champion du monde... Dommage ! En 350, Patrick termine le championnat à la même place de 5e avec deux podiums, 3e, à son actif (Italie et Finlande).


200 miles d’Imola : Cecotto et Pons en vedette

Johnny Cecotto, sixième temps des essais à plus de deux secondes et demie [1] de Länsivuori, auteur de la pole position, n’a pas la meilleure côte des pronostiqueurs pour la victoire. Roberts, Agostini, Pons et Kanaya qui complètent la première ligne, sont plus en vue que lui. Pourtant, à l’issue des deux manches, c’est Cecotto qui remporte l’épreuve avec deux victoires.

Dans la première manche, Lansivuori en tête est tombé (il termine néanmoins deuxième), Ago a des goujons de cylindres qui ont cassé... C’est la course ! Pons, mal parti, fait une remontée dont il a le secret et termine troisième de cette première manche au terme d’une belle bagarre avec Steve Baker et Kanaya. Pour la seconde manche, Steve Baker s’empare au départ de la tête de la course devant Cecotto, mais à la fin du premier tour, c’est le Brésilien qui est premier, suivi du Canadien, out en première manche et de Patrick Pons. Lansivuori, qui a calé au départ, abandonne au sixième tour. À l’arrivée, le classement est le même. Fort de ses victoires de manches, Cecotto remporte le classement général devant Patrick Pons, deux fois troisième.


1975... En bref...

Gene Romero gagne Daytona - Les redoutables TZ Yamaha dont sont pourvus Agostini, Roberts , le "poleman" de l'épreuve, mais aussi Romero, sont aux avant-postes dès le départ de la course. Roberts casse et la victoire revient au talentueux Gene Romero, deuxième en 1970 et 1971. Agostini, le tenant du titre , termine quatrième.

Champion du monde des constructeurs - Après les titres de champion du monde des constructeurs en catégorie 125, 250 et 350 remportés en 1973 et le magistral carton plein, 125, 250, 350 et 500 réalisé en 1974, Yamaha ajoute, en 1975, deux nouveaux titres à son palmarès, avec ceux des catégories 350 et 500.
YAMAHA mini-trail - Le dépliant publicitaire du GT50 mini-trail est photographiquement des plus explicites : C'est un mini qui fait le maxi. Un trophée sera même organisé par Sonauto pour les possesseurs de GT80.

Novembre 1975, Yamaha arrête la compétition - Le 5 novembre 1975, Yamaha Motor Company annonce son retrait des compétitions mondiales de cross, trial et vitesse. Depuis 1964, Yamaha a remporté 15 titres de champion du monde, 14 en vitesse et un en cross, et 17 titres constructeurs. Dans la réalité, Yamaha sera toujours présent par l'implication de certains importateurs, Vénézulien, Français, Hollandais entre autres, et seuls les pilotes d'usine, comme Agostini et Kanaya sont "chômeurs".
YAMAHA RD125 - La RD125 avec frein avant à disque, une première sur une 125, est une valeur sûre de la gamme Yamaha.

Une TZ700 classée au Bol d'Or '75 - Une moto de vitesse, une TZ700, est engagée au Bol d'Or 1975. Pilotée par Debrock et Boinet, elle réalise le meilleur temps des essais avec un chrono de 1'50"7. La partie- cycle de cette moto reste proche de celle de la machine de vitesse. Les modifications principales portent sur le montage d'amortisseurs Boge, d'étriers de freins lockheed, permettant un changement rapide des plaquettes de frein et l'adoption d'un bras oscillant spécial réalisé par Fleouter qui permet un changement rapide de la roue arrière, sans oublier un système d'éclairage. Et contre toute attente, la Yamaha termine le Bol d'or et, de plus, à une excellente sixième place.

YAMAHA TY80 et TY125

Après la version 250 et la version 80, Yamaha propose une version 125 de la TY. Cette dernière reçoit un accueil chaleureux de la part des trialistes expérimentés, mais aussi de la part des amateurs, car d’un prix raisonnable au regard de ses performances, elle démocratise la pratique de cette discipline.


YAMAHA YZ125 et YZ360

La suspension "Cantilever" apparue en 1973 sur la motocross d’usine championne du monde 250 de Hakan Andersson, puis en 1974 en France sur la moto de Patrick Drobecq dans le championnat 500, est disponible en série sur la nouvelle 125 cross de 1975. Totalement nouvelle, l’YZ reprend la ligne des motos d’usine et leur décoration. Présentée fin 1974 et essayée en France par la presse spécialisée fin janvier 2005, la Yamaha est considérée comme la reine des 125 cross du moment.


L’homme le plus rapide du monde

Le concessionnaire Yamaha d’El Cajon en Californie, le célèbre Don Vesco, est l’homme le plus rapide du monde au guidon d’un engin roulant à deux roues.

Sur le lac salé de Bonneville, il réalise, avec la version la plus élaborée de son "cigare" propulsé par deux moteurs de TZ750, le chiffre record de 487,74 km/h selon le réglement FIM et 488,84 km/h selon le réglement AMA. En effet, le réglement FIM stipule que l’aller et le retour qui servent au calcul moyen de la performance pour l’homogation du record doivent être effectués en moins de 2 heures, alors que le réglement AMA n’impose pas cette contrainte, d’où les deux records puisque la meilleure performance fut effectuée en plus de 2 heures.

C’est grâce à une puissance d’environ 220 ch et un profil idéal de pénétration dans l’air que ces vitesses sont atteintes.


Dans les années 1970, le trial est en plein essor et, comme à son habitude, JCO n’hésite pas à montrer ce qu’il est possible de faire avec une moto Yamaha. Une fois de plus, la photographie est spectaculaire, et la presse reprend largement le cliché pour présenter les modèles trial et tout particulièrement la nouvelle TY125.

La première année de sa commercialisation, la TY125 réalise un score de vente flatteur de plus de 2 600 exemplaires. L’année suivante, le chiffre de vente atteint 6 372 exemplaires. Durant sa carrière, la plus populaire des motos de trial va séduire 22 795 clients.

Le secret de cette réussite réside certainement dans un bon rapport qualité/prix, allié à une efficacité étonnante en utilisation. De plus, cette moto dispose de tout l’équipement pour circuler en agglomération. Grâce à cela, l’apprenti trialiste peut se rendre par la route pour pratiquer son sport, fini le chargement sur une remorque tirée par une voiture ou la circulation illégale sur un véhicule non homologué pour aller faire du trial.

L’achat du véhicule reste raisonnable et son utilisation d’une simplicité étonnante. L’acquisition de la TY125, la reine des motos de trial, est à la portée de la bourse de beaucoup de "conducteurs".



Numéro 12 - PDF (1,9 Mo)

Giacomo Agostini (1975)

Giacomo Agostini (1975)

Alberto "Johnny" Cecotto

Patrick Pons et Olivier Chevalier (1975)

Patrick Pons (1975)

Patrick Pons et Christian Maingret (1975)

Patrick Pons (1975)

Patrick Pons (1975)

Gene Romero (1975)

YAMAHA RD125 (1975)

YAMAHA GT50 (1975)

YAMAHA TY80 (1975)

YAMAHA TY80 (1975)

YAMAHA TY125 (1975)

La moto verte, c’est YAMAHA ! (1975)

Jean-Claude Olivier (1975)

Le guide du Trial par Mick Andrews (1975)

Rémy Julienne (1975)

YAMAHA YZ360 (1975)

Don Vesco (1975)

[1] Deux groupes de qualification sont organisés du fait du grand nombre d’engagés, et la piste est humide pour le groupe Cecotto, alors qu’elle est sèche pour celui de Lansivuori.

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