Yamaha a 25 ans depuis juillet 1980
Yamaha a diversifié ses activités, en créant à partir de 1960 des moteurs pour bateaux puis, en 1968 son premier scooter des neiges, suivi en 1970 par la réalisation d’un moteur quatre cylindres pour Toyota. En 1975, le premier karting Yamaha avec moteur deux temps voit le jour et, en 1979 l’activité est développée avec la fabrication de petits chasse-neige.
C’est en juillet 1960, avec le moteur P-7, un deux temps refroidi par air d’une puissance de 7 chevaux et d’une cylindrée de 123 cm³, que Yamaha démarre son activité mononautique. Ce moteur est le résultat de trois années de recherche et de développement. À cette époque, le marché des loisirs nautiques japonais est modeste : c’est donc vers un produit utilitaire que se tourne Yamaha.
C’est ainsi qu’en 1961 est fabriqué le P-3, un moteur moderne à soupape rotative. La réussite commerciale du moteur P3 est rapide grâce à sa solidité qui lui vaut bonne presse. Le P-3 équipe rapidement de nombreuses embarcations pour la pêche côtière. Puis, Yamaha sort en 1964 le premier moteur deux cylindres à refroidissement liquide. Suit en 1965 le moteur P-7A et un petit 64 cm³, le PC-3 de 3,5 chevaux, surnommé "chapeau jaune" du fait de la couleur de son capot. En 1978 Yamaha produit son premier moteur de bateau trois cylindres et, en 1981, c’est l’adoption du système "Power - Tilt et Trim".
Team Sonauto Yamaha en 500 : une saison mitigée
Marc Fontan, révélé par la coupe Kawasaki qu’il remporte en 1977, tout comme Patrick Pons en 1972 ou Christian Sarron, 3e en 1975, fait une bonne saison 1981. Au guidon de la 500 Yamaha du team Sonauto, il termine dans les dix premiers d’un championnat 500 remporté par Marco Lucchinelli devant Randy Mamola et Kenny Roberts (premier pilote sur Yamaha). Au GP de Finlande, sur le "sélectif" tracé d’Imatra, Marc Fontan termine même premier pilote Yamaha en précédant de 3"7 sur la ligne d’arrivée Kenny Roberts, champion du monde en titre et vainqueur de deux GP (Allemagne et Italie) durant cette saison.
Durant cette même saison 1981, Christian Sarron, l’autre pilote du team Sonauto Gauloises, passe par une période difficile... C’est même une vraie galère pour Christian qui, avec une moto similaire à celle de Marc Fontan, ne marque que deux petits points sur toute l’année. Cette neuvième place en Italie, sur le circuit de Monza, lui vaut d’être classé 24e du championnat du monde... Une place qui ne reflète pas le potentiel du pilote... Quand la santé et le moral vont bien, les résultats suivent, malheureusement ce n’est pas le cas en cette année qui suit celle où son ami Patrick Pons a disparu.
Paris-Dakar 81 : le bicylindre bat le mono
Départ le 1er janvier 1981 de Paris place du Trocadéro.
Arrivée le 20 janvier 1981 à Dakar.
Pays étapes : France, Algérie, Mali, Haute-Volta, Côte d’Ivoire, Sénégal.
Prologues de 5 km à Olivet et de 7,5 km à Sète.
10 000 km kilomètres parcourus, dont 3 357 km en spéciale.
Sur 291 partants, 91 concurrents sont à l’arrivée dont 31 à motos.
Sur 31 motos arrivées à Dakar, 11 sont des XT500.
En 1981, Cyril Neveu, le vainqueur de l’édition précédente sur Yamaha, est passé chez l’adversaire, Honda, au guidon d’une moto officielle... Mais ce sera, en allant de problème en problème et de galère en galère, son pire Dakar. Chez les "bleus" de Sonauto/Yamaha, l’équipe officielle est composée de Serge Bacou, de Tcherniavski et de Jean-Noël Pineau. Mais d’autres pilotes de talent, comme Merel et Becker, sont aussi au guidon d’une Yamaha.
Classement général moto |
1er | Hubert Auriol | BMW |
2e | Serge Bacou | XT500 |
3e | Michel Merel | XT500 |
4e | "Fenouil" | BMW |
5e | Gilles Francru | KTM |
6e | Antoine Padou | Honda |
7e | Neimer | BMW |
8e | Philippe Vassard | Honda |
9e | C.Beker | XT500 |
10e | C. Martin | Honda |
11e | Courtois | XT500 |
12e | N. D'aboville | DR600 |
17e | J-L. Despagne | XT500 |
19e | M.De Cortanze | XT500 |
20e | H. Mori | XT500 |
23e | C.Paineau | XT500 |
24e | 0. Vilsange | XT500 |
26e | M. Ertaud | XT500 |
28e | T. Lincke | XT500 |
C’est au terme d’une lutte intense entre Serge Bacou et Michel Merel sur leurs XT500, et les deux pilotes de BMW, Fenouil et Auriol, sur des motos bicylindres performantes, que le classement général se joue. Auriol, qui réalise une navigation parfaite durant ce Dakar, prend l’avantage sur un Serge Bacou pourtant en grande forme et un Merel tout aussi efficace.
Le quatrième classé, Fenouil, n’a pas démérité au guidon de l’autre moto allemande, mais les deux pilotes Yamaha ont réussi à le distancer et à le précéder régulièrement lors des spéciales déterminantes, malgré le handicap de puissance et de vitesse de pointe des monos face aux bicylindres. En plaçant deux motos sur le podium, Yamaha réalise une fois encore un magnifique Dakar.
Serge Bacou a aussi contribué à faire briller les couleurs de Yamaha et de la XT500 dans les épreuves africaines, même s’il n’a jamais remporté le Paris-Dakar. Sa deuxième place avec une XT500 derrière la BMW bicylindre d’Auriol en 1981 en est l’un des exemples les plus marquants.
1981... En bref
Victoire à Daytona pour Dale Singleton dans l’épreuve des 200 Miles.
Une Yamaha XT500 fait partie des véhicules qui figurent dans le James Bond "Rien que pour vos yeux". Poursuites et sauts sont réglés par Remy Julienne.
Jacque Verley remporte le premier Rallye de Tunisie.
Rudy Potisek remporte les 6 heures de Curchy avec son YZ 465. Marc Unau, 12e au scratch sur une cinquantaine de partants, remporte la catégorie 80 avec une YZ.
The Superbikers
Le 1er novembre 1981, sous l’égide de l’AMA (American Motorcycle Association) et de la FIM (Fédération Internationale de Moto), est organisé le Superbiker de Carlsbad en Californie.
Dans le programme officiel, on découvre deux "Frenchies", sur des Yamaha YZ465 modifiées par Dominique Rochette : Serge Bacou n°4 le vainqueur du premier Supermotard organisé en France (circuit Carole) et, Jean-Claude Olivier, n°18 le deuxième de cette épreuve.
Dans cette épreuve les pilotes viennent de différentes disciplines, vitesse, cross, et dirt track, et s’affrontent sur une piste mixte "terre et bitume". Sont présents au départ quelques "pointures" de l’époque comme Eddie Lawson, Freddie Spencer, Steve Wise, Hakan Carlqvist, Brad Lackey, Dave Aldana ... Bref du beau "linge"... Ce qui fait même dire à Jean-Claude Olivier que cette course reste un de ses meilleurs souvenirs.
YAMAHA 1000 TR1
Les motos avec motorisation quatre cylindres sont les plus prisées en se début de décennie. Yamaha, en novateur, propose une moto avec un bicylindre 1000 destinée au grand tourisme...
Mais, si de nos jours le V2 fait recette, à l’époque ce n’était pas le cas. Il faut avouer que quelques soucis concernant la fiabilité de la TR1 n’ont pas arrangé les choses. Ceci étant, les motos customs motorisées par un V2, comme la XV750, connaissent un meilleur accueil.
La réforme du permis moto
Les instances dirigeantes ont mis en place, pour 1981, un nouveau permis motos qui ne permet plus de conduire directement une grosse cylindrée : il faut désormais "faire ses preuves" pendant deux ans sur une moto dont la cylindrée maximum est de 400 cm³. Pour coller à cette législation restrictive, les constructeurs sont bien obligés de s’adapter et de proposer des produits qui sont en adéquation avec cette nouvelle "norme".
Pour répondre à la législation du nouveau permis A2, Yamaha produit en 1980 une XT 400 directement dérivée de la XT500. Cette moto, qui est présentée au Salon de Paris courant octobre 1980, est ensuite homologuée par le service des Mines en décembre 1980. Mais c’est seulement en mars 1981 qu’elle est commercialisée. Cette nouvelle XT n’est différente de son auguste aînée sur le plan moteur que par la course de son piston, plus petite, et par son arbre à cames. Quant à la partie-cycle, seule la démultiplication finale est changée pour un rapport plus court, perte de puissance oblige.
L’année suivante, Yamaha propose une autre XT400, mais qui n’a plus rien à voir avec celle-ci. Dérivée de la nouvelle XT550 présentée fin 1981, la XT400 deuxième version est commercialisée en 1982. Yamaha propose aussi une XS400C avec moteur bicylindre en ligne, dérivé de la XS500 et, une version custom la XS400SE.
YAMAHA XJ400
Dès 1981, Yamaha propose aussi une quatre cylindres qui répond à la législation en vigueur : la XJ400 qui est esthétiquement identique à la XJ650. Techniquement similaire, le 400 se différencie certes par sa cylindrée, mais surtout par sa transmission finale par pignon, chaîne et couronne, en place de celle par arbre et couple conique de la 650.
La gamme 400 est composée de cinq modèles, qui sont tous dérivés de motos existantes et, aux cylindrées plus importantes comprises entre 500 et 650.
YAMAHA SR125 : histoire d’une 125 légendaire
Avec la SR125, Yamaha réalise une moto qui va défier le temps. En 1981, année de sa commercialisation, peu de personnes peuvent prédire son quasi quart de siècle de carrière. Apparue avec un frein avant à tambour, elle adoptera par la suite un frein à disque... Ce qui sera sa plus grosse modification.
Son "courageux" monocylindre à la fiabilité exemplaire, lui donne une réputation de moto "utilitaire" qu’elle acquière avec le temps : en son début de commercialisation, elle faisait partie de la gamme custom. Cette excellente réputation de fiabilité, alliée à un rapport qualité/prix incomparable, lui vaut aussi une reconnaissance chez les "coursiers".
Seule la nouvelle réglementation, avec l’application de la norme Euro 2, viendra à bout de la carrière de la SR 125. La vaillante 125 est retirée du catalogue, après une carrière exceptionnelle.
Coupe YAMAHA école de champions
C’est à l’initiative de Jean-Claude Olivier qu’est créée la "Coupe Yamaha". Lors de l’arrivée en 1979 de la RD350LC, il pense immédiatement que cette machine possède toutes les aptitudes pour faire briller et révéler de jeunes pilotes dans un challenge de marque. JCO prend contact avec J-P Brunier le patron de Print Création qui gère déjà l’écurie Sonauto en GP, pour lui soumettre l’idée et, en mai 1980 un avant projet est scellé.
Suite à cela, la Coupe Yamaha voit le jour en 1981 avec comme partenaire celui qui l’est déjà pour Sonauto en Grand Prix : la Seita. Richement dotée, puisque le vainqueur se retrouve à la tête du matériel nécessaire pour participer au championnat d’Europe 250 : un camion, une caravanne, deux TZ et un budget. Cette épreuve attire bon nombre de concurrents, et c’est à l’issue d’une saison où la bagarre est omniprésente que Thierry Rapicault s’impose et remporte le gros lot.
La version "Coupe" de la RDLC 350 est dotée d’une tête de fourche et d’un sabot moteur, moteur refroidi par liquide et developpant 47 chevaux. Frein avant à disques, partie-cycle procurant un comportement dynamique exceptionnel, 143 kg à sec, boîte de vitesses à six rapports ... Une merveille.
La XT500 fait du cinéma
En 1981, la XT500 fait parti des véhicules qui s’illustrent dans une des fameuses poursuites qui sont le lot de tout bon "James Bond". Dans "Rien que pour vos yeux", la XT500 tient un rôle de tout premier choix et ne fait pas seulement de la figuration. C’est une vraie James Bond girl.
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