Jorge Lorenzo (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) a remporté dimanche un 3e GP consécutif après Jerez et Le Mans. Plus encore, Yamaha place la M1 de Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) sur la 3e marche du podium…
Comme à Jerez et au Mans, Jorge Lorenzo (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) a réalisé une véritable démonstration de force au Grand Prix d’Italie et a pris l’avantage dès le premier tour pour laisser sur places ses adversaires et filer vers une troisième victoire consécutive.
Seul au monde en tête de la course, Jorge Lorenzo (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) est allé jusqu’à compter près d’une dizaine de secondes d’avance et a donc pu lever le pied sur les derniers tours pour tranquillement remporter l’épreuve du Mugello pour la quatrième fois en MotoGP mais aussi égaler Giacomo Agostini avec un total de 88 podiums en catégorie reine, un chiffre que seuls Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) (166), Mick Doohan (95) et Dani Pedrosa (94) ont dépassé.
En pole position pour la première fois de sa carrière en MotoGP, Andrea Iannone a réussi à s’octroyer la deuxième place, son meilleur résultat dans la catégorie, après une bataille titanesque à laquelle ont participé son coéquipier Andrea Dovizioso, Marc Márquez et Dani Pedrosa mais aussi Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube).
Huitième sur la grille de départ, ce dernier est revenu sur les talons des prétendants au podium juste avant la mi-course et a pris la troisième place devant Pedrosa, sans pouvoir rattraper Iannone en fin de course. Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), acclamé par ses hordes de fans, réalisait cependant une superbe remontée et s’assurait un dixième podium consécutif, le sixième en autant de courses cette saison.
Tombé en raison d’un pneu froid lors du warm-up, Dovizioso a été contraint à ramener sa moto au garage en raison d’une chaîne mal installée qui a endommagé la couronne de sa roue arrière tandis que Márquez, qui avait chuté avant les qualifications la veille, est tombé alors qu’il avait fait une fantastique entame de course pour surmonter son départ en treizième position et se battait avec Iannone pour la seconde place.
Cal Crutchlow (CWM LCR) a lui aussi chuté en fin d’épreuve et laissé Bradley Smith (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) s’emparer de la sixième place devant son coéquipier Pol Espargaro (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3), Maverick Viñales, qui décrochait son meilleur résultat en MotoGP, Michele Pirro, Danilo Petrucci (Octo Pramac Racing) et Yonny Hernández (Octo Pramac Racing).
Après une fantastique douzième place à domicile deux semaines plus tôt, le rookie français Loris Baz (Yamaha YZR-M1 Forward-Athina Forward Racing Team) a remporté sa première victoire en catégorie Open en terminant de nouveau douzième, derrière Scott Redding (EG 0,0 Marc VDS).
Mike Di Meglio (Avintia Racing) a fini seizième tandis que Stefan Bradl (Yamaha YZR-M1 Forward-Athina Forward Racing Team), Nicky Hayden (Aspar MotoGP Team), Aleix Espargaró, Jack Miller (CWM LCR) et Alex de Angelis (E-Motion Ioda Racing Team) ont abandonné.
Grâce à cette nouvelle victoire, Jorge Lorenzo (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) revient à seulement six points de Valentino Rossi (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) au classement général tandis que Yamaha renforce sa position en tête du classement constructeurs avec 35 points d’avance sur Ducati et 43 sur Honda, qui manque le podium deux fois de suite pour la première fois depuis 2009 (Montmeló-Assen). Márquez, qui compte désormais deux abandons en six courses, se retrouve à la cinquième place, à 49 points du leader, derrière Dovizioso et Iannone, et sera à domicile pour la prochaine course le 14 juin, au Grand Prix Monster Energy de Catalogne.
« Je suis très content parce que je ne m’attendais pas à m’échapper en prenant autant d’avance mais il arrive qu’on se sente vraiment très bien sur la moto et aujourd’hui c’était mon jour. La piste n’était pas très rapide, nous avons tous été un peu plus lents que ce que nous espérions. J’ai été le seul à tourner plusieurs fois dans les 1’47, je prenais six ou sept dixièmes d’avance par tour et ça a été la clé de ma victoire. Si on m’avait dit avant Jerez que j’allais remporter trois courses de suite, je ne l’aurais pas cru mais c’est ce qui s’est passé. Nous sommes en grande forme, Valentino est sur le podium à chaque course, ça signifie qu’il est fort et aussi que la moto fonctionne très bien. C’est peut-être notre année et nous devons en profiter. La situation était différente quand j’étais vingt-neuf points derrière et maintenant je n’ai plus que six points de retard mais il est difficile de rattraper Valentino parce qu’il est toujours sur le podium. Aujourd’hui (Andrea) Iannone est resté devant lui, c’était donc quatre points de plus et comme je l’ai dit, il vaut mieux être à six points de lui qu’à vingt-neuf mais nous ne pouvons pas nous relâcher et Yamaha non plus. Nos adversaires travaillent très dur pour résoudre les problèmes qu’ils semblent avoir avec la stabilité de leurs motos et ils reviendront à un niveau où ils remporteront des courses mais en attendant nous devons profiter à fond de notre potentiel pour petit à petit améliorer notre moto ».
« Le Mugello est toujours un week-end très animé parce que je suis très compétitif et que tous les fans italiens attendent de moi que je fasse une excellente course. La mienne n’a pas été fantastique et c’est dommage. Je n’étais pas assez fort mais au final je suis monté sur le podium après une belle remontée et une course difficile. Être sur le podium devant toute la foule présente sur la piste est toujours magique. J’ai souffert tout le week-end, je n’ai jamais été fort et je n’ai pas pu trouver la vitesse. J’ai aussi beaucoup souffert en course, notamment sur le premier tour. Je pense que nous devons progresser, notamment parce que Jorge est très fort, il est en grande forme et nous devrons être plus compétitifs si nous voulons atteindre son niveau ».
« En me réveillant dimanche matin, j’étais confiant concernant notre rythme, mais moins au sujet de la vitesse de pointe. Donc ça risquait d’être difficile en début de course contre les Ducati. Mais finalement j’ai bien réussi à m’en sortir pendant le premier tour et à distancer un peu les Ducati. Ensuite j’ai réussi à faire un bon début de course, alors que plusieurs pilotes chutaient. J’ai pu prendre la roue de Scott Redding pour essayer de partir avec lui et ça m’a permis de distancer les pilotes qui me suivaient. Nous sommes remontés petit à petit sur les Pramac. Puis à 11 ou 12 tours de l’arrivée j’ai dû commencer à ralentir un peu parce que je perdais du grip avec le pneu arrière tendre. Il était difficile de lutter contre des motos dotées de l’électronique officielle. Je me suis régalé tout le week-end et ai réussi à faire une super course pour finalement marquer des points et remporter la victoire Open que je souhaitais obtenir le plus vite possible. On est en avance sur les objectifs. On termine le premier tiers de la saison, or en début d’année j’espérais lutter avec les premiers Open à mi-saison. Maintenant je vais essayer d’en gagner d’autres et de continuer à travailler comme ça. On a vraiment progressé tout au long du week-end, et c’était très agréable de voir qu’à chaque séance on se rapprochait des meilleurs ».
Monté sur le podium au moins une fois par an depuis 2012 et passé très près de la victoire à plusieurs reprises, Miguel Oliveira s’est enfin imposé au Mugello et inscrit encore un peu plus son nom dans l’histoire en devenant le premier Portugais à monter sur la plus haute marche du podium en Grand Prix.
Onzième en qualifications, le pilote du team Red Bull Ajo ne figurait pas vraiment parmi les favoris à la victoire avant de soudainement passer de la neuvième à la première position juste avant la mi-course. Le Portugais est ensuite resté en tête quasiment jusqu’à la fin et un dernier tour entamé derrière Romano Fenati (SKY Racing Team VR46) mais terminé en tête d’un groupe de six pilotes qui se tenaient en quatre dixièmes de seconde. Il signait ainsi sa première victoire mais aussi la première de Red Bull Ajo cette année.
À l’instar d’Oliveira, Danny Kent (Leopard Racing) a fait une course intelligente en évitant de prendre des risques en début d’épreuve pour plus tard attaquer au bon moment et s’emparer de la deuxième juste devant Fenati.
Habillé aux couleurs de l’Italie, ce dernier obtenait donc un podium à domicile après sa victoire au Mans et terminait devant ses compatriotes Francesco Bagnaia (Mapfre Team Mahindra), Enea Bastianini (Gresini Racing Team Moto3) et Niccolò Antonelli (Ongetta-Rivacold).
Après une catastrophique qualifications en 23e position, Alexis Masbou (SaxoPrint-RTG) s’est bien rattrapé en course et a pris la neuvième place, derrière Jorge Navarro (Estrella Galicia 0,0) et Isaac Viñales (Laglisse).
Présent dans un groupe de tête comprenant de nombreux pilotes en début de course, Fabio Quartararo (Estrella Galicia 0,0) a été contraint à l’abandon pour la deuxième course consécutive, à l’instar de Jules Danilo (Ongetta-Rivacold), après une chute dans le virage n°15 qui ne sera qu’une étape de plus dans son apprentissage.
Son abandon le relègue cependant à la septième place d’un classement général que Kent mène avec 46 points d’avance sur Bastianini, 57 sur Fenati, 58 sur Oliveira et 64 sur Efrén Vázquez (Leopard Racing), qui est tombé suite à un contact avec Karel Hanika (Red Bull Ajo) en fin de course alors que les deux pilotes évoluaient dans le Top 10.
Absent des places d’honneur lors des trois premières courses de la saison 2015, Tito Rabat (EG 0,0 Marc VDS) s’est relancé en grimpant une à une les trois marches du podium pour finalement décrocher sa première victoire de l’année en Italie après avoir fini troisième à Jerez puis second au Mans.
Suite à un début de course marqué par l’offensive de Dominique Aegerter (Technomag Racing Interwetten) en tête du peloton, le Champion du Monde en titre s’est emparé de la première position dans le septième tour et ne l’a plus lâchée. Rattrapé par Johann Zarco (Ajo Motorsport) en fin de course mais suffisamment solide pour ne pas être inquiété par ce dernier, Rabat demeure ainsi l’unique pilote de la grille 2015 à avoir gagné en Moto2 au Mugello, où il s’était imposé depuis la pole en 2014.
S’il n’a pas pu suffisamment se rapprocher de Rabat pour jouer la victoire, ’Jojo’ Zarco réalisait lui aussi une excellente opération en passant de la sixième position sur la grille à la seconde place, d’autant plus que ses deux premiers poursuivants dans le classement général, Tom Lüthi (Derendinger Racing Interwetten) et Jonas Folger (AGR Team), chutaient et abandonnaient tous les deux en début d’épreuve. Sur le podium pour la cinquième fois de suite, le Français dispose maintenant de 31 points d’avance au classement général, sur Rabat, qui fait un bond de la sixième à la seconde place suite à sa victoire.
Après s’être qualifié en première ligne pour la première fois de l’année et avoir mené durant le premier quart de la course, Aegerter a confirmé son retour en forme en s’assurant la troisième place, à près de cinq secondes du vainqueur et juste devant Sam Lowes (Speed Up Racing).
Parti de la pole, ce dernier avait perdu beaucoup de terrain en accrochant la roue arrière de Simone Corsi (Athinà Forward Racing), tombé et contraint à l’abandon, dans le deuxième tour et n’a au final pu remonter qu’à la quatrième place.
Complétaient le Top 10 Luis Salom (Páginas Amarillas HP 40), Xavier Siméon (Federal Oil Gresini Moto2), Julián Simón (QMMF Racing), Sandro Cortese (Dynavolt Intact GP), Axel Pons (AGR Team) et Lorenzo Baldassarri (Athinà Forward Racing), dixième devant Álex Rins (Páginas Amarillas HP 40) et Álex Márquez (EG 0,0 Marc VDS).
Les pilotes de Tech3, Marcel Schrötter et Ricky Cardús, ont fini ensemble aux seizième et dix-septième places tandis que Louis Rossi (Tasca Racing Scuderia Moto2) a terminé vingtième.
Prochaine épreuve, le 14 juin pour le GP de Catalunya en Espagne (7/18).
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