Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube), qui s’élançait de la pole position, a dû se contenter de la 4e place sous le drapeau à damier à Misano.
Qualifié en pole position pour la 4e fois de sa carrière en MotoGP, Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) s’est montré plus discret en course face aux intempéries venues perturber les hostilités de l’étape saint-marinaise du calendrier. Auteur d’un départ prudent, le pilote Yamaha n’a jamais été en mesure de tenir tête aux leaders.
Placé en 2e ligne sur la grille, Jorge Lorenzo a une fois encore réalisé le meilleur départ. Le Majorquin devançait alors Marc Márquez et son coéquipier Andrea Dovizioso.
Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) figurait au 4e rang tandis que Cal Crutchlow (LCR) complétait le Top 5 devant Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3), lequel devait s’incliner face à Danilo Petrucci (Octo Pramac Racing) et Jack Miller (EG 0,0 Marc VDS), à l’entame de la 2e boucle.
Incisif, Lorenzo était le plus rapide en piste et comptait déjà près de 5 secondes sur Petrucci, son plus proche poursuivant. Mais au 6e tour, l’Espagnol se faisait piéger, à l’image de Cal Crutchlow. Il laissait alors le contrôle de la course à son rival italien. Márquez, qui a averti son team de préparer sa 2e machine, occupait la 2e place devant Dovizioso.
À 5 tours du drapeau à damier, le leader du classement général lâchait prise sur Márquez et Petrucci. Le Champion du Monde, qui se montrait de plus en plus insistant dans le sillage de l’Italien, s’est installé aux commandes à l’entrée du dernier tour pour filer tout droit vers son 4e succès de l’année devant Petrucci, Dovizioso et Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube).
Unique pilote invité de cette étape transalpine, Michele Pirro s’offrait la 5e place devant Scott Redding (Octo Pramac Racing). L’Anglais franchissait l’arrivée après avoir battu Álex Rins ; Andrea Iannone ayant préféré abandonner.
Pourtant 7e au dernier passage, Johann Zarco (Yamaha YZR-M1-Monter Yamaha Tech3) concluait finalement l’épreuve en 15e position après avoir poussé sa machine jusqu’à la ligne, victime d’une panne. Son compatriote Loris Baz (Reale Avintia) s’est lui aussi fait piéger au 10e tour alors qu’il se battait face à Miller et Maverick Viñales (Yamaha YZR-M1-Movistar Yamaha Factory Racing Yamalube) pour une 4e place. Le Haut-Savoyard, qui avait réussi à repartir, est tombé de nouveau à la 19e boucle. Il terminait la course à la porte des points.
« Je suis content de ce résultat, car c’était ce que nous pouvions accomplir de mieux. Honnêtement, nous avons éprouvé la moto à 100 %. J’ai donné mon maximum et nous avons terminé quatrièmes. Nous devons poursuivre notre travail de la même manière, car nous avons nettement progressé en comparaison à la course sur le mouillé au Sachensering, en particulier au sujet de la maniabilité de la machine. Nous avons encore besoin de beaucoup de grip à l’accélération. Je vais devoir persévérer en Aragón et croire que nous pouvons réduire l’écart sur nos rivaux. Sur le sec, nous étions très rapides et je suis ravi que nous ayons été en mesure de faire un pas de plus à Misano. J’espère que nous pourrons en faire de même au MotorLand. »
« Ça a été une course difficile pour tout le monde. J’avais plutôt un bon feeling avec la moto et le plein d’essence, mais nous avons été un peu trop prudents avec les réglages du traction control et je manquais d’accélération. C’est pour cela que j’ai dû jouer avec les cartographies pour trouver le bon rendement. Quand il y a eu moins d’eau sur la piste, je n’étais pas aussi bien que ce que j’espérais. Et puis j’ai vu Lorenzo et Crutchlow chuter et j’ai pensé au Championnat... Je me suis alors concentré sur mon rythme pour garder mes distances avec Redding. J’étais septième, et dans le dernier tour je suis tombé en panne d’essence. J’ai compris ce qui allait se passer dans le virage et j’ai donc essayé d’économiser les dernières gouttes en restant en sixième sur le filet de gaz. Et puis dans les deux derniers gauches, le moteur a coupé et j’ai dû pousser. Je savais que je pouvais encore marquer des points. Le public m’a encouragé, c’était sympa. Je suis arrivé sur la ligne avec le cœur dans le rouge pour sauver un petit point. Bien sûr que c’est le gendre de choses qui ne fait pas plaisir, mais l’erreur est humaine et fait partie de la course. Elle peut venir du pilote ou de l’équipe, il faut savoir partager les bons moments comme les mauvais. Ce week-end n’a pas été facile, mais j’ai encore appris pas mal de choses, notamment avec les pneus pluie. »
Romano Fenati (Marinelli Rivacold Snipers) a triomphé avec la manière au Grand Prix de Saint-Marin, épreuve disputée sur piste détrempée. L’Italien s’adjugeait ainsi la 9e victoire de sa carrière.
Jorge Martín (Del Conca Gresini Racing Moto3), qui avait hérité de la pole position suite à la pénalité infligée à Enea Bastianini (Estrella Galicia 0,0), négociait la première courbe en tête devant Fenati et Joan Mir (Leopard Racing).
Alors que le trio creusait rapidement un écart sur Enea Bastianini (Estrella Galicia 0,0), l’Italien partait à la faute laissant Bo Bendsneyder (Red Bull Ajo) seul en 4e position. Philipp Öttl (Südmetall Schedl GP Racing) menait pour sa part le groupe des poursuivants devant Fabio Di Giannantonio (Del Conca Gresini Racing Moto3), Arón Canet (Estrella Galicia 0,0), vainqueur à Silverstone, et la Peugeot de Jakub Kornfeil (MC Saxoprint) avec près de 2 secondes d’avance.
Installé en tête, Fenati ne tardait pas à mettre les bouchées doubles pour se défaire de Martín, qui s’est fait une belle frayeur ; laquelle permettait à Mir de s’emparer de la 2e place. Derrière, la chute de Bendsneyder profitait à Di Giannantonio qui remontait au quatrième rang. Martín, qui avait pourtant repris l’ascendant sur Mir, se faisait piéger à son tour peu avant la mi-course, réduisant à néant ses espoirs d’un nouveau podium. Mir passait alors second, mais comptait déjà près de 15 secondes de retard sur le leader.
Malgré quelques alertes, Fenati a su rester sur ses roues pour filer tout droit vers son 2e succès de la saison devant Mir. Di Giannantonio a quant à lui remporté son duel face Canet ; lequel devait se résoudre à l’abandon à 3 tours de l’arrivée en raison d’une chute. Öttl échouait au pied du podium devant Nicolò Bulega (Sky Racing Team VR46). Bien que parti à la faute, Bendsneyder a réussi à reprendre le guidon de sa moto pour terminer 6e tandis que Kornfeil, Albert Arenas (Aspar Moto3), Andrea Migno (Sky Racing Team VR46) et Jaume Masia (Platinum Bay Real Estate) complétaient le Top 10.
Avec 15 pilotes sous le drapeau à damier, Manuel Pagliani (CIP), Marcos Ramírez (Platinum Bay Real Estate) et le Saint-Marinais Alex Fabbri (Minimoto Portomaggiore) se classaient respectivement 11e, 12e et 13e. Jules Danilo (Marinelli Rivacold Snipers) a pour sa part chuté alors qu’il occupait la 10e place.
Fort de cette victoire, Fenati retrouve son statut de dauphin au classement et quitte Misano avec 61 points de retard sur Mir au classement général.
Vainqueur pour la dernière fois au Sachsenring en 2014, Dominique Aegerter (Kiefer Racing) s’est distingué à l’occasion du Grand Prix de Saint-Marin au guidon de sa Suter dont la dernière victoire remontait à 2014 avec un certain Tom Lüthi.
Qualifié en 1e ligne pour la 12e fois cette saison, Franco Morbidelli (EG 0,0 Marc VDS) bouclait pourtant le tour d’ouverture en tête devant la Suter de Dominique Aegerter et Mattia Pasini (Italtrans Racing Team).
L’Italien, qui s’élançait de la pole position pour la 4e fois d’affilée, se faisait piéger au 2e passage, à l’image du duo du Forward Racing Team, Luca Marini et Lorenzo Baldassarri, vainqueur ici même l’an dernier.
Alors qu’il imprimait le rythme des hostilités, Morbidelli partait à son tour à la faute au virage n°8 et perdait tous ses espoirs d’un nouveau succès. Il laissait l’avantage à Aegerter qui comptait alors un peu plus d’une seconde sur Tom Lüthi (CarXpert Interwetten) et Miguel Oliveira (Red Bull Ajo). Takaaki Nakagami (Idemitsu Team Asia) figurait au 4e rang devant Hafiz Syahrin (Petronas Raceline Malaysia), à l’aise dans ces conditions particulières.
Après être remonté dans le sillage de son compatriote, Lüthi s’est armé de patience avant de porter une attaque sur Aegerter. Derrière, Oliveira a cédé sous la pression en partant lui aussi à la faute. Syahrin héritait alors de la 3e place avec un peu plus de quatre secondes d’avance sur Nakagami.
Malgré de nombreuses tentatives, Lüthi a préféré assurer les 20 points de la 2e place, lesquels lui permettent de remonter à 9 points de Morbidelli au classement général. Aegerter a quant à lui su résister jusqu’à l’arrivée pour s’offrir le 2e succès de sa carrière en Grand Prix et le premier doublé helvétique de l’histoire.
Syahrin complétait le podium devant Francesco Bagnaia (Sky Racing Team VR46), Brad Binder (Red Bull Ajo) et un autre rookie en la personne de Fabio Quartararo (Pons HP 40), qui signe ici le meilleur résultat depuis son arrivée en catégorie intermédiaire. Le Français a profité des chutes successives de Nakagami et de Simone Corsi (Speed Up Racing) dans le dernier tour.
L’Italien est malgré tout parvenu à rallier l’arrivée au 8e rang devant Khairul Idam Pawi (Idemitsu Team Asia) et un autre Suisse, Jesko Raffin (Garage Plus Interwetten).
Prochaine épreuve, du 22 au 24 septembre pour le GP d’Aragon en Espagne (14/18).
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