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« On a toujours aidé nos clients en compétition », lance Philippe Nicolas, le boss de la concession Yamaha Dubois Motos à Nîmes. « Depuis 2009, nous fournissons Johann Zarco en moto d’entrainement et nous sommes également à l’origine de la création de la Coupe Yamaha R125 avec ZF Grand Prix. Avec Laurent Fellon, nous poursuivons notre engagement au travers de la Coupe PW50 et de la Coupe ZFM150 pour amener les jeunes à la pratique en circuit. Forcément la compétition nous rattrape encore aujourd’hui. C’est à Barcelone à l’occasion des 24 Heures que j’ai rencontré Julien Leyninger et Xavier Carmenes du team LCR Endurance et l’idée de s’associer a germé très vite. C’est en remportant la victoire Superstock en Espagne en terminant 5^e cette année ensemble que nous avons pris la décision de relever le défi de la Coupe du Monde d’Endurance 2018-19 ».

Et quel défi ! Il a fallu inscrire l’équipe sur la liste FIM des Teams Permanents, trouver le budget pour deux courses de 24H (Bol d’Or et Le Mans) et deux de 8H (Slovaquie et Oschersleben), préparer les deux R1 et mobiliser les troupes.

« C’est vrai qu’il s’agit là bien d’une organisation », poursuit-il. « Entre juillet (Barcelone) et septembre (Bol d’Or), nous n’avions que quelques semaines seulement pour tout boucler. Avec Eric Charbonnier, le team manager, nous avons mis en place notre stratégie pour permettre à nos pilotes : Julien Leyninger, Xavier Carmenes et Florent Verchere, de disposer de la meilleure Yamaha et du meilleur accompagnement grâce aux 35 bénévoles qui forme le LCR Endurance. Aujourd’hui, je ne roule plus mais j’ai le plaisir de manager les pilotes et l’équipe technique. A ma connaissance, Dubois Motos est la petite dernière des concessions Yamaha à s’investir en Coupe du Monde d’Endurance ».

Pour sa première participation à une épreuve du Championnat du Monde FIM EWC, le team LRC Endurance n’a pas eu à rougir face à des équipes rodées à l’exercice. Et quel exercice !

« Lors des essais libres, nous avons cassé un moteur », ajoute Philippe Nicolas. « Il s’agissait du bloc qui avait participé deux mois plus tôt à Barcelone et qui avait déjà beaucoup de kilomètres. En qualifications, nos trois pilotes sont rentrés dans les chronos avec le 40^e temps sur 59. Sans pression, nous avons abordé sereinement la 2^e journée. Malheureusement, le premier pilote en piste chute au bout de trois tours. Un coup dur qui nous oblige à mettre un terme à notre journée pour procéder aux réparations. Fin des qualifs avec le 47^e temps sur la grille. En course, 45^e au bout d’une heure et au 2^e relais, Xavier Carmenes se fait percuter au bout de trois tours. Le pilote est indemne mais nous allons perdre beaucoup de temps au box. Par ailleurs, on décide de faire la course à deux pilotes : Julien Leyninger et Florent Verchere ».

« Après deux heures, nous sommes remontés en 54^e position malgré des petits soucis sur la pompe à essence à la suite de la chute. Après 10h de course, nous étions 44^e sans rien lâcher et en doublant les relais. Au petit matin, Florent est tombé à cause d’un souci de frein et à 7h du matin, la 12 pointait fièrement à la 38^e place malgré à nouveau des problèmes de réservoir qui nous ont conduit à mettre celui d’origine de 17 litres. Du coup, nous étions obligés d’écourter les relais à 10 tours au lieu des 23 tours, ce qui a permis également aux pilotes de s’économiser un peu plus. En fin de course, on a un peu profité de l’hécatombe au tour de nous pour ravir la 32^e position finale et marquer 1 point en Coupe du Monde d’Endurance ! C’était inespéré pour nous compte tenu des déboires que nous avons rencontrés durant cette semaine au Castellet  ».

Tout comme la R1 Wepol Racing de Matthieu Lagrive 3^e du Bol d’Or 2018, celle du LCR Endurance était une machine d’origine. « C’est vrai que l’on peut dire que la YZF-R1 du commerce est une véritable moto taillée pour l’Endurance  », poursuit Philippe Nicolas. « Elle est facile à piloter, performante, pas trop exigeante physiquement et fiable. Quand on laisse tout d’origine, franchement vous avez déjà une bonne moto pour courir en Endurance. L’idée de l’équipe est de passer un bon moment de passion ensemble autour d’une course mythique comme le Bol d’Or. Le charme de l’Endurance est de pouvoir passer une bonne semaine de rencontre et de partage. On est très fier d’avoir participé à notre première course du Championnat du Monde FIM EWC dans une ambiance de travail mais aussi pour profiter de l’événement autour de la moto ».

Prochain rendez-vous pour le team LCR Endurance, les 20 et 21 avril 2019 pour la 2^e épreuve de la saison 2018-19 au Mans sur le Circuit Bugatti.

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