L'actu moto

Malgré un petit retard dans le timing de l’organisation, la première journée des vérifications de Barcelone s’est bien déroulée. Le temps presque printanier (16°C) de la capitale de la Catalogne a fait oublié la froideur hexagonale.

En « presque vieux briscard » du Rallye-Raid, David Frétigné a ainsi passé avec succès les vérifications techniques de sa machine. Seule une petite modification pour déplacer la balise ASO a été nécessaire et supprimer le système Sentinel qui n’est pas obligatoire sur les 25 premières machines du rallye. Le Mercedes 6x6 d’assistance, aux couleurs de Gauloises, est passé un peu plus tard dans la journée avec à son bord l’équipe de choc du Team Yamaha MF Gauloises Ipone : Nicolas Bravard, Christian Caillon et Alain Maréchal.

« En effet, il y a eu pas mal de retard mercredi », commente Evelyne Ferrand de Yamaha Motor France. « Ici, il y a un monde fou au Palau Sant Jordi, sur les hauteurs de Barcelone, tout près des installations olympiques et il est difficile de se frayer un chemin au milieu des autres concurrents. Heureusement, il fait grand beau temps en Espagne. Tout le monde est en forme, autant David qui a hâte de partir que l’équipage du camion d’assistance Yamaha MF Gauloises Ipone. »

« Comme d’habitude, les vérifs sont un peu longues », poursuit David Frétigné. « Dans l’ensemble tout c’est bien passé, la moto comme le camion. On a seulement enlevé le système Sentinel qui n’est pas obligatoire pour nous, alors que l’on avait fait toute les installations. Ça nous a permis d’alléger un peu la moto. On a repositionné la balise car il y avait des petits faisceaux qui coinçaient. Contrairement à Clermont l’an passé, le public n’a pas vraiment accès au parc. En revanche, j’ai commencé mon petit travail avec la presse. J’ai rencontré Eurosport, Moto Revue, Moto Journal, L’Equipe… En fin de journée, je suis parti voir de plus près le tracé de la Super Spéciale de vendredi mais il n’y a rien de bien terminé. Ça ressemble assez à l’étape de Castellon l’an passé.

Hier soir, j’en ai profité pour bien manger, me reposer et surtout décompresser. Aujourd’hui, c’est repos encore entre un petit footing pour me détendre et un peu de presse. J’ai la super forme et hâte d’en découdre. »

« Tout c’est bien passé et sans problème », ajoute Nicolas Bravard, le mécanicien de David Frétigné. « Comme l’a expliqué David, on a retiré le système Sentinel et repositionné la balise dans la tête de fourche. Pour moi, c’est une première et je trouve l’ambiance excellente. Pour l’instant, c’est une course comme une autre avec des préparatifs différents et un peu plus de pression. Elle se libérera dès que la course sera partie dès vendredi pour la Super Spéciale de Barcelone. Ensuite la 2^e étape entre Barcelone et Granada est plus problématique pour la moto et surtout pour une petite 450. C’est une liaison de 919 km longue et éprouvante. Pour le reste de la course, chaque soir avec Christian Caillon, on aura entre deux et trois heures pour la maintenance de la WR450F avec le remplacement des pneus et la révision complète de la machine. Refaire les niveaux, remplacer le filtre à air, la vidange du moteur, vérifier les freins… Et plus si la moto a été endommagée. Dans le camion d’assistance Yamaha MF Gauloises Ipone, on a le nécessaire pour refaire la moto tous les soirs dans la limite du règlement évidemment. C’est vrai que l’on a hâte nous aussi d’en découdre, d’autant que l’on travaille sur la préparation de la machine depuis deux mois. Vivement vendredi pour la Super Spéciale et le verdict du chrono qui permettra de fixer l’ordre de départ pour la 2^e journée.

En tout cas, je suis ravi de prendre part à mon 1^er Dakar avec David. J’ai 27 ans et je vis avec Virginie à Perigueux. Avant de rejoindre David cette année et son programme Enduro-Cross Country-Classique-Rallye Raid, j’ai travaillé au sein de la structure Équipe de France de l’Armée de Terre durant trois ans avant de rejoindre KTM France puis Yamaha Motor France cette année. »

C’est à une Super Spéciale que vont assister les Barcelonais sur ce parcours dédié au spectacle. Pour la première fois, la Super Spéciale ne sert pas uniquement à établir l’ordre de départ de l’étape du lendemain, les écarts enregistrés étant effectivement pris en compte pour le classement général du rallye. Sur les 4 km du parcours, dont une partie sur la plage à Barcelone, une casse mécanique pourrait déjà porter à conséquence ! Les malles moto ne seront pas présentes.