Nouvel exploit de David Frétigné (Yamaha WR450F - Team Yamaha MF Gauloises Ipone) aujourd’hui dans la première étape des dunes mauritaniennes. Le pilote Yamaha n’a concédé que 10 minutes au leader du jour, l’Italien Fabrizio Meoni et à sa surpuissante autrichienne...
206 motos se sont élancées ce matin à 5h30 de la liaison au départ de Smara. Au programme du jour, une longue spéciale de 492 km. Les connaisseurs le savent, les choses sérieuses commencent en Mauritanie. Dès l’apparition des premiers cordons de dunes, il est affaire de navigation et d’expérience. C’est ce qu’ont prouvé sur le chemin de Zouérat Fabrizio Meoni et Cyril Despres, qui réalisent tous les deux une bonne opération aujourd’hui. L’Italien a remporté sa première spéciale de l’année en suivant une stratégie de course sans faille, tandis que le Français, arrivé 4e prend les commandes du rallye. En revanche, Andy Caldecott et le bref leader du provisoire hier, l’Espagnol Marc Coma, ont « jardiné ».
David Frétigné (Yamaha WR450F - Team Yamaha MF Gauloises Ipone) a signé aujourd’hui un nouvel exploit au guidon de sa WR450F. Le Français, n’a perdu que 10 petites minutes face aux surpuissantes 660 autrichiennes et termine 8e de la spéciale du jour. Plus encore, il termine 17 minutes devant le Chilien Carlo De Gavardo et son 450. Il conserve la 1re place du provisoire de la catégorie 450 et la 8e place au général provisoire.
« Aujourd’hui, c’était la première grande spéciale du rallye », commente David Frétigné au bivouac de Zouérat. « Une spéciale hyper rapide avec les premiers 280 km sur de grandes pistes sablonneuses. J’ai perdu beaucoup de temps jusqu’au ravitaillement au CP1 (16e) parce que je ne pouvait pas aller à plus de 140 km/h. Dans la 2e partie de la spéciale, ça semblait un peu moins rapide et j’ai attaqué un petit peu pour rattraper mon retard. Je suis revenu pas mal car au CP3 je suis passé en 4e position et dans les 30 derniers kilomètres, je me suis fait reprendre du temps avant de terminer 8e.
C’est encore une super journée pour moi malgré le fait que la spéciale était la plus rapide du Dakar. J’ai super bien navigué car à l’essence, j’avais 15 minutes de retard sur Coma qui était en tête de la spéciale. Entre le CP2 et CP3, je lui en ai repris 7 !
J’ai roulé 280 km avec Pal Anders Ullevalseter qui termine ce soir 2e derrière un Meoni qui a surpris tout le monde aujourd’hui. Je suis super content car ça prouve que la Yamaha WR450F a une bonne vitesse de pointe car dans le dernier tronçon, je prenais 150 km/h.
Comme hier, impossible de regarder le paysage. On a roulé toute la journée dans la poussière avec un vent violent, la moto de travers et on ne voyait pas beaucoup la piste. C’était très dur aujourd’hui. De Gavardo m’a doublé avant l’essence et je me suis un peu inquiété. Dans le 2e tronçon, il est tombé et j’ai bien fait de continuer sur ma lancé car du coup, je lui reprends 17 minutes et surtout je conserve la tête du provisoire 450.
L’an passé, ici même, j’avais rien fait de spécial car je découvrais le rallye. Cette année, c’est bien différent car je me fais plaisir au guidon de ma WR450F. Que du bonheur !
Demain, on aura un peu plus de sable et ça sera moins roulant. Je vais pouvoir accrocher les hommes de tête et je vais me régaler. C’est une étape Marathon avec un départ en ligne et 660 km de course. Une grosse journée et la plus longue spéciale du rallye. »
Première victoire d’étape pour « Peter » en auto
Stéphane Peterhansel (Mitsubishi) a décroché aujourd’hui sa première victoire d’étape devant son coéquipier Hiroshi Masuoka (Mitsubishi). Au provisoire, le Français gagne 9 places d’un coup et pointe ce soir au 5e rang à 7’19 du nouveau leader Bruno Saby (VW Touareg).
Les habitués ne pourront pas se fier à leur connaissance fine de la région, le parcours étant en grande partie inédit. En moto, le départ sera donné en ligne, par vagues de 20 machines. Jusqu’à la passe trialisante de El Ghallâouîya, entre deux falaises, les pilotes traversent des plaines ainsi que quelques cordons de dunes. Le programme comprend ensuite le passage de l’El Mrayer, le « miroir », une série de petits ergs, puis une centaine de kilomètres d’herbe à chameaux, avec au bout l’obligation de trouver une passe, seul moyen d’accès à l’oasis de Tichit ! En arrivant, seuls les ravitaillements sont autorisés, les véhicules étant ensuite placés en Parc Fermé. Les « vraies » étapes marathon font leur retour sur le Dakar.
Classement de l’étape du jour
Classement général provisoire