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L’hebdomadaire du cinquantenaire - Numéro 30 - 1993

Télécharger ce numéro au format pdf Numéro 30 - jeudi 9 février 2006 Accéder aux autres numéros

Terrible accident pour Wayne Rainey à Misano

1993 Palmarès Wayne Rainey :

- 1er à Shah Alam, Suzuka, Catalunya et Brno ;
- 2e à Eastern Creek, Jerez et Donington ;
- 3e au Salzburgring et au Mugello ;
- 5e à Hockenheim et Assen.

Wayne Rainey Champion du monde 500 en 1990, 1991 et 1992

Dès le début de la saison 1993 du championnat du monde de vitesse 500, la bataille fait rage entre Rainey, Schwantz, Beattie et Doohan, toujours handicapé par les séquelles de sa chute d’Assen.

La saison nous offre de superbes bagarres. Schwantz et Rainey alternent sur la plus haute marche du podium, exception faite au GP de San Marin (Mugello) où Doohan obtient son seul succès de l’année, et au GP d’Allemagne où Daryl Beattie s’impose.

Il reste cinq Grands Prix à disputer et rien n’est acquis pour les deux hommes forts du championnat côté titre. Rainey semble cependant prendre l’ascendant sur Kevin Schwantz, en terminant second en Grande-Bretagne et premier à Brno. Mais à Misano, Rainey est victime d’une terrible chute. Il échappe à la mort, mais reste paraplégique.

Schwantz est sacré et Rainey est vice-champion du monde 500, mais l’amertume et la tristesse sont grandes de voir ainsi se terminer la carrière d’un pilote qui restera à jamais comme un grand "Monsieur" du championnat du monde moto.


Harada champion du monde 250

Pilote officiel Yamaha, Harada ne vient pas en mondial 250 pour faire de la figuration.

Lors du premier GP en Australie, Harada sort vainqueur d’un duel épique avec Kocinski (Suzuki) pour 30 millièmes de seconde. Puis confirme le GP suivant (Malaisie) en terminant deuxième derrière Aoki.

Sur sa lancée, Harada gagne le GP du Japon et le GP d’Espagne. Au GP d’Autriche, tout comme en Allemagne, Harada marque un peu le pas en terminant deux fois sixième.

Deuxième sur le tracé d’Assen, Harada voit, lors des GP suivants, revenir aux points Capirossi et avant l’ultime épreuve de Jarama, il est même précédé de 10 points (Capirossi 182 points et Harada 172 points). Les pronostics donnent l’Italien favori, car il lui suffit de terminer troisième pour être sacré si Harada gagne. Harada gagne ce dernier GP, mais Reggiani, Biaggi, et Puig s’intercalent entre lui et Capirossi. C’est avec un total de 197 points, soit quatre de mieux que celui de l’Italien, qu’Harada, pour sa première saison en mondial, se voit couronné devant un Loris Capirossi fort dépité.


Freddie Spencer pilote YMF

Entre 1990 et fin 1992, Spencer participe uniquement aux courses américaines. Mais avant le début de la saison 1993, il se dit que Spencer revient faire le championnat du monde 500.

Et effectivement, Spencer est bien au départ en catégorie reine. Celui qui lui fournit la 500 Yamaha réussit un joli coup de pub. Pensez donc, "ET" (son surnom après ses sacres historiques de 1985 en 250 et 500) est de retour et la presse en fait un large écho.

Alors, à qui doit-on le retour de Spencer en GP ? À Jean-Claude Olivier, qui a réussi à obtenir de Yamaha une 500, et a décidé Spencer à faire son retour dans la catégorie reine.

Mais malheureusement, les résultats ne vont pas suivre. Nouveaux problèmes liés aux blessures et surtout au manque d’envie de vaincre de Spencer. L’affaire tourne court. Dommage, car JCO avait fait un joli pari.


YAMAHA YZF750R et SP

Avec son moteur à refroidissement liquide, double arbre à cames en tête, cinq soupapes par cylindre, de type "Génésis" (les quatre cylindres sont inclinés fortement vers l’avant et permettent une admission "rectiligne"), la nouvelle YZF750R est hautement pourvue.

Au niveau de la partie-cycle, elle n’est pas en reste avec un cadre Deltabox, une suspension arrière monocross, une fourche avant inversée... On obtient un coktail détonnant proche de celui d’une moto de compétition.

D’ailleurs, une version SP est aussi disponible avec carbus VM, étriers six pistons, allumage spécifique, etc...

La nouvelle Yamaha YZF750 se place dès sa sortie comme une des références de sa catégorie. C’est toute l’expérience de Yamaha en compétition qui descend dans la rue avec la version YZF750.


1993 en bref... En bref...

- Arnaud Demeester termine sixième de l’enduro du Touquet.

- Peterhansel remporte le Trèfle Lozérien devant Charbonnel et Esquirol. Et il est de nouveau, en fin de saison, champion de France d’enduro, cette fois devant Esquirol. En Hollande, Perterhansel est classé cinquième du scratch des ISDE.

- Damon Bradshaw est quatrième du classement SX US et neuvième en 250 outdoor.

- Jeff Emig est, avec McGrath et Kied, vainqueur par équipe du motocross des Nations en Autriche.

- Fred Bolley est champion de France 250 Elite devant Guédart et Kervella.


PARIS-TANGER-DAKAR : 3e victoire de "Peter"

Palmarès Yamaha

- 1er S. Peterhansel YZE 850T
- 2e T. Charbonnier YZE 850T
- 3e J. Arcarons YZE 850T
- 5e K. Kolberg XTZ 660
- 8e M. Montebelli XTZ 660
- 9e De Azevedo XTZ 660


Pour ce quinzième anniversaire du Paris-Dakar ils ne sont que 46 motards, l’édition passée ayant découragé bon nombre d’amateurs, à s’élancer de la place du Trocadéro à Paris pour tenter de rejoindre Dakar.

Le parcours, long de 8 877 km dont 4 879,5 km de spéciales, est de nouveau dans l’esprit des "Dakar" de Sabine, avec deux étapes marathon.

Les pros vont donc en découdre et à leur tête Peterhansel qui rêve secrètement de la passe de trois. Volontairement 46e et dernier du prologue, pour partir en 11e position de Tanger (bizarrerie du règlement), "Peter" prend la tête dès la première spéciale et va la conserver jusqu’à l’arrivée.

Facile ! Pas vraiment, car dans l’étape marathon Beni Ounif - El Golea c’est l’enfer. Les hauts cordons de dunes mettent à mal bien des pilotes, et même les plus expérimentés comme Stéphane Peterhansel chutent. Par cinq fois, dans un de ces cordons, Stéphane se retrouve au sol. Les 2/3 des concurrents abandonnent et "Peter" qui, après ses chutes, a attendu Arcarons, parvient à rejoindre l’arrivée en vainqueur.

L’autre étape marathon ne change rien au classement. Peterhansel remporte son troisième Dakar et Yamaha place six motos sur les douze qui rallient l’arrivée, dont trois aux trois premières places.


YAMAHA TDR125 : une référence de la catégorie

La TDR125 est commercialisée en 1993. Son design et ses superbes qualités dynamiques immédiatement reconnues lui valent un succès commercial rapide.

Il faut dire que son gabarit et ses composants très "grosse" moto, comme son cadre Deltabox, sa suspension mono-amortisseur et son moteur deux-temps à refroidissement liquide et boîte six vitesses font "sérieux", tout comme son freinage assuré par un disque avant de ø 282 mm et un disque arrière de ø 220 mm.


YAMAHA XV535 Hermès

Pièce unique, fruit d’un travail minutieux, la XV535 Hermès a été réalisée sur la base d’une XV535 de série.

Entièrement recouverte d’un cuir appelé Skiper, qui provient de peau de buffle d’Asie. Ce cuir est l’un des plus solides, le plus souple et surtout le plus résistant de tous à l’eau.

Pour obtenir ce résultat, il aura fallu plus de 30 heures d’atelier montage et 78 heures d’atelier cuir chez Hermès.


YAMAHA GTS1000 : trop novatrice ?

Caractéristiques techniques GTS1000 et 1000A)

Moteur :

- Quatre cylindres quatre-temps refroidi par eau à double arbre à cames en tête
- Cylindrée : 1 002 cm³
- Puissance maxi : 102 ch à 9 000 tr/min
- Couple maxi : 10,8 mkg à 6 500 tr/min
- Admission : injection EFI
- Boîte à cinq rapports

Partie-cycle :

- Cadre : type Omega
- Suspension avant : type monobras
- Suspension arrière : type monocross
- Freinage : disque (ABS pour la GTS1000A)
- Pneu av. : 130/60 ZR-17
- Pneu ar. : 170/60 ZR-17
- Réservoir : 20 litres
- Poids : 246 kg à sec - 251 kg ABS

La GTS 1000 est une moto à part dans la gamme Yamaha.

Présentée en 1992, elle est commercialisée en 1993. Avec sa partie- cycle des plus novatrices, à la pièce maîtresse constituée par le cadre de type Omega, et son mono-bras oscillant avant, la GTS est à la pointe de la technologie.

Peut-être est-elle même trop en avance sur son temps pour rencontrer le succès. Avec son injection EFI qui alimente son virulent quatre cylindres 1 000 cm³, développant 102 ch à 9 000 tr/min, la GTS dotée d’un pot catalytique, à l’aérodynamique soignée, a pourtant tout pour être une sport/routière de référence.

Mais ce ne sera jamais le cas, même en version GTS1000A pourvue de l’ABS. Elle sera reconnue comme étant une bonne moto, mais pas comme excellente, sauf par une catégorie de motards "spéciaux", les side-caristes, car grâce au talent de Jean-Claude Perrin de la société Side-Bike, la GTS, à laquelle est "greffé" un side-car Comet ou Mega Comet, est une des références de la catégorie des trois roues, voire l’une des plus belles réalisations faites dans ce domaine.

Novatrice, la GTS1000 l’est indéniablement... Même peut-être un peu trop pour la majorité des motards de l’époque... Dommage.


Numéro 30 - PDF (428 ko)

Wayne Rainey - 1993

Wayne Rainey - 1993

Harada - 1993

Freddie Spencer - 1993

YAMAHA YZF750R - 1993

YZF750SP - 1993

Peterhansel - Paris-Dakar 1993

YAMAHA TDR125

YAMAHA TDR125

YAMAHA XV535 Hermès - 1993

YAMAHA XV535 Hermès - 1993

YAMAHA GTS1000 - 1993

YAMAHA GTS1000 - 1993

YAMAHA GTS1000 attelée - 1993
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